Hats Off Gentlemen It’s Adequate – Broken But Still Standing

Broken But Still Standing
Hats Off Gentlemen It’s Adequate
Glass Castle Recordings
2017

Hats Off Gentlemen It’s Adequate Broken But Still Standing

Hats Off Gentlemen It's Adequate - Broken But Still Standing

Avec un tel nom, Hats Off Gentlemen It’s Adequate pourrait postuler dans le Guiness comme étant le groupe possédant le patronyme le plus long sur terre. À l’instar de son nom, HOGIA (merci à l’inventeur des acronymes) aime faire durer les choses en proposant dix-sept titres pour plus de soixante-dix minutes de musique. Il faut dire que le concept évoqué sur Broken But Still Standing et décortiqué pour chaque titre sur son site web, est ambitieux. Je ferai plus court en précisant simplement que l’on traite de l’évolution humaine depuis « Luca », (la plus ancienne forme de vie commune sur Terre) en passant par cette bonne vieille « Lucy » que l’on ne présente plus, pour se projeter dans un futur où les formes de vie humaines et artificielles entreront en symbiose. De l’ambition donc en termes de messages et de musiques pour un troisième opus très attendu après le succès de When The Kill Code Fails.

Hats Off Gentlemen It's Adequate - Broken But Still Standing band1

HOGIA est en fait complètement impulsé par le multi-instrumentiste Malcolm Galloway. Il fait preuve d’un éclectisme de bon aloi, s’efforçant de construire pour chaque titre des ambiances adaptées aux paroles. Tour à tour, il explore le prog planant floydien surtout dans la première partie du disque pour ensuite multiplier les incursions dans des genres plus rock (« Broken But Standing Till I Fall »), pop-rock (« One Day When »), heavy (« Let Me Out ») electro (« Under The Skin ») voire limite funky (« Anywhere ») avec plus ou moins de bonheur.

En effet, les pépites progressives chantées que sont « Almost Familiar », et « Last Man On The Moon » et celles instrumentales sont magnifiées par la guitare de Malcolm Galloway et la flûte de son épouse à la ville, Kathryn Thomas. En particulier, « Lucy », nommée ainsi d’après le célèbre « Lucy In The Sky With Diamonds » rappelle plutôt un « Shine On You Crazy Diamond » fabuleux et sans plagiat.

Malheureusement, je n’ai pas accroché au timbre de voix de Malcom, surtout sur les titres les plus rock.

Par exemple, la sauce d’un « I Fell In Love With » à tendance pop-rock ne prend pas. La volubilité des lyrics alourdit l’ensemble et il s’agit du traditionnel piège dans lequel tombent les albums conceptuels. Mais aussi, pourquoi autant marteler les refrains de « Let Me Out » et de « Host » ?

Mon second souci réside dans le manque de puissance dans les riffs de ces morceaux, un peu comme si le côté le plus direct de HOGIA n’était pas totalement assumé.

Hats Off Gentlemen It's Adequate - Broken But Still Standing band2

Cependant, Hats Off Gentlemen It’s Adequate nous délivre encore quelques pépites comme « Under The Skin » avec son chant féminin bardé de sonorités electro, « Lucid Assasin » et son solo de clavier à la Manfred Mann suivi du très tranquille « Transient Stars » et sa mélopée au piano.

Sur l’ultime titre, « Close My Eyes », j’apprécie mieux le chant de Malcolm, plus coulé et ambiancé pour une conclusion teintée de groove.

Ainsi les Londoniens de Hats Off Gentlemen It’s Adequate n’atteignent que partiellement leur objectif de nous immerger musicalement dans la grande histoire de l’humanité du fait de certains titres assez inégaux dans leur tracklist. Pour autant, cet album mérite quand même une écoute attentive car il recèle de véritables trésors. Certes, la quintessence symbiotique finale constituant son concept n’a été que partiellement obtenue mais la race humaine en est au même stade, non ?

Photos © Lisa Knight

Rudzik

http://hatsoffgentlemen.com/

https://www.facebook.com/itsadequate

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