Cipher – No ordinary man

No Ordinary Man
Cipher
1999
Hidden Art Recording

Cipher – No ordinary man

Cipher est un projet atypique de musique atmosphérique signé Theo Travis, saxophoniste jazz, membre du nouveau Gong. Il est connu également pour avoir collaboré avec Steve Wilson au sein de Porcupine tree et de Bass Communion, et participé à la formation progressive The Tangent, avec entre autres Roine Stolt du groupe suédois The Flower Kings. Théo Travis, par ailleurs multi-instrumentiste fort doué, est ici accompagné d’un certain Dave Sturt (basse fretless, programmations) pour un résultat qui j’espère ne restera pas sans suite.A quoi cet énigmatique album ressemble t-il ? Imaginez donc ce que pourrait produire la rencontre entre David Sylvian (dans ses œuvres et essais instrumentaux, telle que la deuxième face de son chef d’œuvre Gone to Earth), Brian Eno, le pianiste Harold Budd, et enfin Jan Garbarek, saxophoniste inventif cher au label ECM. Ajoutez une légère pointe de Peter Gabriel (Desert song et ses vocaux arabisants signés Rabbi Gaddy Zerbib pourraient en effet tout droit sortir de son magnifique Passion), et voilà, vous obtenez une idée du contenu musical de ce No ordinary man. Plutôt alléchant n’est-ce pas ? C’est tout dire à quel point la musique du présent CD est formidable ! Le disque dévoile une série de 9 plages planantes et mélancoliques, une musique atmosphérique teintée jazzy toujours passionnante et d’une rare profondeur, jamais monotone tant celle-ci se veut riche et agrémentée de sonorités diverses, électroniques ou acoustiques. Le talentueux Theo Travis se voit ici crédité à un nombre impressionnant d’instruments, tels que saxophone, flûte traversière, piano et divers claviers.

Pour finaliser l’oeuvre qui nous intéresse, le duo géniteur du projet s’est payé les services de deux autres magiciens du son, messieurs Richard Barbieri et Steve Wilson (on ne casse pas une équipe qui gagne), ce dernier décidémment impliqué dans une multitude d’activités musicales. Faites donc un tour à ce sujet sur son site web pour vous en rendre compte. Il dort quand au fait, notre bonhomme ? Avis donc aux amateurs, ce disque est incontestablement un pur chef d’œuvre du genre ambient, à écouter en boucle, concentré sur le sujet ou la tête dans les nuages.

Philippe Vallin (8/10)
 

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