Carl Barât & The Jackals – Let It Reign
Carl Barat & The Jackals
Cooking Vinyl
A l’image de l’album « Let It Reign », j’ai voulu cette chronique courte, efficace et, je l’espère, percutante. Dix lignes écrites sur du papier de verre pour dix chansons rugueuses Carl Barât & The Jackals nous font retrouver avec brio l’esprit Punk Londonien 77 : des guitares crunchs, un tempo binaire à la croche ou des rythmes reggae « Glory Days » sans oublier les fameux « Oho » sur la chanson « The Gears » si chers au punk-rockers. Et cette voix! Eraillée, agressive, parfois à la limite de la justesse, qui sans relâche vous prend aux tripes. On croirait l’âme de Joe Strummer investissant le corps de Carl, pour revenir dénoncer les dérives de notre société actuelle. C’est évident, cet opus est un véritable coup de pied aux fesses qui nous propulse directement sur King’s Road.
Moi, le fils de prolo effrayant le bourgeois, un cuir clouté sur les épaules, simple individu d’une génération rendue fière et invincible par l’énergie du désespoir. Tiens ! Je vais passer au 430, acheter un de ces T-shirts provocants vendus par une certaine Vivienne Westwood. J’y rencontrerai certainement les Clash ou les Sex Pistols, et peut-être même mon compatriote Henry Padovani (membre fondateur du groupe Police).
Aussi, que dire du refrain de « March Of The Idle », qui résonne comme un air de manifestation révolutionnaire. C’est la voix des désespérés et des laissés pour compte qui s’exprime, et ce, presque quarante ans après la naissance du mouvement Punk, dans un contexte économique toujours plus morose et un chômage grandissant.
Mais après tout, ne dit-on pas que la vie est un éternel recommencement. Alors, Carl Barât & The Jackals, lanceurs d’alerte d’un nouveau « No Future » ? Fin de la chronique.
Pascal Sain (« 7,7″/10)
http://carlbaratandthejackals.com/
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