Biosphere – N-Plants

N-Plants
Biosphere
2011
Touch

npl

Alors là… Vous ne pouvez pas savoir comment ça me fait mal d’écrire cette chronique. Je ne sais même pas comment la débuter. Ah, bon sang ! Je n’arrive pas à croire que ce soit Geir Jenssen aux commandes de cette rondelle. Quand je pense que Biosphere m’a ébloui avec « Substrata », soit l’un de mes top five d’album culte forever (ou encore « Shenzou »). Et moi qui pensais vous vanter les mérites de cet album intemporel, me voilà réduit a pousser un coup de gueule sur son dernier album studio. « N-Plants », c’est pour l’auteur de ces lignes l’une des déception de l’année 2011 (voire SA déception). Et amère en plus ! Si « Dropsonde » arrivait encore, ici et là, à créer certains moments de magie, « N-Plants », lui, arrive seulement à ne fabriquer qu’un ennui poli, et finalement ce n’est pas ce qui rend justice à Biosphere. Comprenez par là que Jenssen possède cette fibre qui transforme trois sons minimaux en musique. Que ce soit de l’ambient à tendance naturante, du drone atmosphérique ou bien encore du downtempo vaporeux, Biosphere fait partie de ceux qui arrivent à faire beaucoup avec rien, si ce n’est une sonorité nordique et des enchaînements tellement simples qu’on se demande pourquoi se compliquer la vie.

Là, ça ne marche pas, mais alors pas du tout. Les boucles sont répétitives au lieu d’être hypnotiques, les enchaînements prévisibles et assez peu excitants, et puis, pas un titre en particulier ne se dégage à la lecture (Allez, peut-être « Monju-2 ») . Tout est si froid et si mécanique que Jenssen a oublié d’y mettre un peu du sien. Cette touche humaine, cette présence… Là, c’est juste plat, et, c’est  quand même un comble pour une référence tellel que Biosphere, foutrement impersonnel. Ceci aurait très bien pu être le premier disque d’un projet ambient electro, ce qui là aurait provoqué un jugement de ma part un peu plus indulgent. Non, c’est Biosphere qui arrive à faire des séquences (dans l’esprit « Patashnik » avec ces touches technoïdes) où rien ne se passe, rien ne s’extirpe, ne se dilue ou ne se combine. Dans la métaphore culinaire, on dirait que la mayonnaise ne prend pas. C’est un fait, j’ai beau avoir choisi les bons ingrédients (et encore), remuer comme il fallait… Rien n’y fait. « N-Plants » donne l’impression d’écouter les trames d’un brouillon sans singularité ni audace, et si vide…

Je vais arrêter et ce n’est pas parce que, d’une certaine façon, Jenssen a anticipé la catastrophe de Fukushima (l’album est basé sur l’observation des centrales nucléaires japonaises d’un point de vue géographique, économique etc…) que cela sauve l’album… En définitive, Biosphere signe donc là son oeuvre la plus fade et la plus pauvre. Et croyez-moi, ça me gonfle vraiement d’écrire ça !!

Jérémy Urbain (3,5/10)

http://www.biosphere.no/

Un commentaire

  • doo

    Il semlblerait qu’un nouveau projet « L’incoronazione Di Poppea » soit depuis sorti…
    Projet qui, comme son nom l’indique est basée sur la’oeuvre de Monteverdi, et réalisé à l »occasion d’une expo ou projet artistique…
    Et oui, N plants etait vraiment train-train 🙂
    L’incoronazione Di Poppea à au moins l’avantage de renouveler un peu leur répertoire.

    Longue vie à Clair & Obscur.

    Cordial,
    > doo

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