Arabs In Aspic – Pictures In A Dream

Pictures In A Dream
Arabs In Aspic
2013
Black Widow

Arabs In Aspic – Pictures In A Dream

Déjà auteur de deux albums relativement prometteurs sur le label italien Black Widow (« Far Out In Aradabia » et « Strange Frame Of Mind », publiés respectivement en 2004 et 2010), ce groupe norvégien enfonce aujourd’hui le clou avec « Pictures In A Dream ». Ces musiciens en culotes courtes y distillent en effet un prog metal résolument tourné vers les seventies, qui doit autant au Pink Floyd de « Meddle » qu’au King Crimson de « Islands » et qu’au early Black Sabbath. Jouant avec les sons pour mieux se jouer du feu de nos sens, le combo entame les hostilités tambour battant avec le diptyque « Rejected Wasteland / Pictures In A Dream » qui évoque immanquablement le Floyd le plus psychédélique : guitare lumineuse à la David Gilmour, claviers atmosphériques à la Rick Wright et climats délicieusement surannés. Le tout saupoudré de zestes de Deep Purple et Led Zeppelin.

Dynamisée par une basse grondante et extraordinairement travaillée et par une batterie surgie « de l’autre côté du vertige », la musique furieusement indisciplinée d’Arabs In Aspic exhibe par la suite, avec une tranquille impudeur, ses charmes vénéneux. Lorgnant plus souvent qu’à son tour du côté de la bande à Ozzy Osbourne (« Let U.S. Pray », au chant  calqué sur celui du dévoreur en chef de chauves-souris et aux riffs plombés de six-cordes), la formation nous invite alors à une chevauchée échevelée à travers les paysages orphiques d’un univers marqué au fer rouge de la violence urbaine (« You Are Blind », « Hard To Find »).

Dominées alors par une six-cordes embrasée aussi à l’aise dans les uppercuts telluriques (« Difference In Time ») que dans les implacables parties de bras de fer disputées avec des synthés déchainés (« Lifeguard At Sharkbay »), les compositions gravées sur ce cru 2013 révèlent l’indéniable maturité d’une formation déjà bien rodée. Cette œuvre au noir possède en définitive de sérieuses qualités à faire valoir et mérite donc le détour !

Bertrand Pourcheron (7/10)

http://www.arabsinaspic.org/

2 commentaires

  • géjihèl

    à découvrir dans 2 semaines au prochain Festival Crescendo pour ses adeptes de vocaux à la Uriah Heep !

  • BERTRAND

    Salut,

    Je ne serai pas à Crescendo mais à Briançon mais profites bien et si cela vous dit de nous faire un livre report du festival, nous sommes preneurs.

    Cordialement,

    Bertrand Pourcheron

    xx

     

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