Active Heed – Higher Dimensions

Higher Dimensions
Active Heed
2014
Autoproduction

Active Heed – Higher Dimensions

Groupe à géométrie variable (seul le chanteur, Per Fredrik Åsly alias PelleK, est rescapé des sessions de leur premier album paru l’an dernier), Active Heed est le fruit de l’imagination d’Umberto Pagnini, un grand admirateur de rock progressif qui écrit les textes et la musique sans pour autant participer à son interprétation. Et pour « Higher Dimensions », celui-ci s’est donc entouré d’une équipe de musiciens chevronnés pour donner vie à ses compositions : Cristiano Roversi (Moongarden, Mangalla Vallis) aux claviers, à la basse et aux arrangements, Gian Maria Roveda (Moongarden, Mangalla Vallis) à la batterie et Mirco Ravenoldi (Catafalchi del Cyber) à la guitare. Avec ses synthés vintage, son orgue Hammond, ses mellotrons à go-go, ses passages bucoliques portés par une guitare acoustique lumineuse ou une flûte enchanteresse (« Ternary Level One »), ses six cordes aériennes et sa batterie saccadée (on pense souvent à l' »Apocalypse In 9/8″ de Genesis), la musique d’Active Heed, bien qu’accessible, ne cache pas ses influences progressives. En outre, le jeune chanteur venant du monde du metal, cette influence se ressent dans des sections aux guitares acérées à la limite du thrash metal (les versatiles « The War Of Tempos », « The Number Of God », « No Speed Limit » – au titre de circonstance ! – et « Not Left And Not Taken ») et dans les accélérations rythmiques. L’aspect metal est cependant beaucoup moins perceptible dans le chant grave, très théâtral (Michael Sadler de Saga n’est pas loin) et alternant entre mélancolie et enthousiasme, tout en retenue cependant, loin des exubérances du style de prédilection de PelleK. Cette humilité peut d’ailleurs être perçue par certains auditeurs comme un manque de dynamisme, mais au final elle s’accorde assez bien à l’ensemble. La mélancolie portée par le voix de Per Fredrik Åsly n’empêche pas les développements mélodiques. En effet, même si la complexité est de mise, le groupe ne perd pas de vue la mélodie qui se manifeste aussi bien dans les effluves enivrantes des synthés tourbillonants et des guitares aériennes que dans les refrains accrocheurs et passionnés. Le premier album d’Active Heed avait reçu des avis partagés, les critiques lui reprochant son côté pop trop prononcé. Avec « Higher Dimensions », Umberto Pagnini semble avoir entendu les chroniqueurs et les éléments prog ne manquent pas cette fois-ci mais, et c’est fort bienvenu, ils ne sont là que pour donner plus de caractère au propos mélodique du combo, se tenant donc à l’écart de toute démonstration futile. Le seul reproche que je lui ferai est que certains morceaux s’arrêtent de manière un peu abrupte (« The War Of Tempos », « A Little Bit Expired », « The Numbers Of God », « Crop Squares » et « A Pet Called Prime »).

Lucas Biela (8/10)

http://www.activeheed.com/

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