Vienna Circle – Silhouette Moon

Silhouette Moon
Vienna Circle
2013
Autoproduction

Vienna Circle – Silhouette Moon

Bébé des frères Jack (basse, piano et chœurs) et Paul Davis (guitares, piano, claviers et chant), Vienna Circle a déjà attiré l’attention grâce à un prometteur premier album, baptisé « White Clouds » et publié le premier décembre 2008. Cinq longues années plus tard, le combo se fend d’une seconde œuvre fort bien léchée et mise en boîte aux studios Monkey Puzzle House par Tom Davenport, à l’instar du « The Incident » de Porcupine Tree en 2009. Et force est d’avouer que la musique enfantée par ce groupe originaire de la rurale province du Wiltshire possède beaucoup de points communs avec le sublime « Lightbulb Sun » de la bande à Steven Wilson, sans en atteindre cependant les sommets. Devenu trio, avec l’adjonction du batteur de session Alex Micklewright, Vienna Circle se fend en effet d’une pop progressive de bon aloi qui épilogue avec tristesse et émotion sur le long cortège d’illusions perdues jonchant la route de l’existence.

Les dix compositions concoctées par nos sujets de la perfide Albion se montrent à la hauteur de cet univers lyrique d’une rare noirceur, et voguent au gré des flots de la mélancolie et du renoncement. Portées par une production irréprochable, elles rivalisent d’éclectisme et d’inspiration. Là où le dytique « Strangers/Envy » emporte l’adhésion grâce à ses soli de guitare typiquement floydiens et à son minimalisme diaphane, « Scarlet Dance » est une ballade bien rock que n’aurait pas reniée le David Gilmour de « About Face ». La palme de la réussite échoit toutefois indéniablement à l’épique « Dreams Presage » qui, du haut de ses treize minutes, tutoie le sublime (neurasthéniques s’abstenir) : introduction bucolique, structure couplet/refrain parfaitement maîtrisée, envolées tout bonnement excellentes de claviers, de six-cordes, de flûte et de saxophone.

Au final, même si on ne pourra que regretter le manque évident d’ampleur et d’originalité du chant de Paul Davies, « Silhouette Moon » s’impose comme un opus riche en contrastes et en émotions. Du bel ouvrage, en somme…

Bertrand Pourcheron (7,5/10)

http://www.viennacircle.co.uk/

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