The Midnight Ghost Train – Cold Was The Ground

Cold Was The Ground
The Midnight Ghost Train
2015
Napalm Records

The Midnight Ghost Train Cold Was The Ground

Il parait que le printemps pointe le bout de son nez. Euh.. bon, ok. Mais c’est quoi le rapport avec la chronique ? Et bien, c’est l’époque bénie où l’on ose à nouveau les barbecues. Et lors de ces moments de bonheur, il faut mettre un fond sonore, parce que c’est tout de suite plus cool, voilà ! N’allez donc pas chercher plus loin : avec The Midnight Ghost Train, vous tenez l’une des meilleures musiques pour siroter votre bière en attendant le morceau de barbaque ! En comptant la première galette de 2008 (qui est en fait un EP), « Cold Was The Ground » est le 5ème album de ce groupe de trois gaillards venus du Kansas profond. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne font pas vraiment dans la dentelle : ce disque s’écoute fort, très fort ! (Bon, pas trop quand même hein ? Histoire de ne pas faire fuir vos invités avant l’arrivée des première grillades). Il n’est cependant pas très simple d’accoler un style bien particulier à leur musique. Alors forcément, on a tendance à se laisser porter vers le southern-rock, ou « rock sudiste », avec quelques touches de heavy (c’est indéniable sur le titre « One Last Shelter »), peut-être l’influence qui cimente le mieux l’ensemble de l’édifice.

Cela se confirme dès l’écoute du morceau d’ouverture « Along The Chasm ». En l’espace réduit d’une minute et vingt-neufs secondes, on comprend que nos gaillards ne sont pas là pour faire du remplissage, que la guitare va nous coller quelques riffs à vous faire exploser l’oreille interne, et que l’on n’aura de cesse de vouloir réécouter la chose. Et que dire de cette basse vrombissante de tous les instants, assurant une rythmique de plomb à chaque composition ? Glissez donc sans transition vers la plage 7 du CD avec le titre « Straight To The North », vous m’en direz des nouvelles !

The Midnight Ghost Train Band

Steve Moss (chant et guitares), Brandon Burg Hart (batterie) et Mike Boyne (basse) n’hésitent pas non plus à se diriger vers un son plus stoner, un peu à la façon du grand Kyuss, sur « Twin Souls » et « Gladstone » en particulier. Pour augmenter encore davantage cette lourdeur, il y a la grosse voix bien rauque de Steve, et bon sang que ça gratte ! J’avoue que lors des premières écoutes, celle-ci m’avait quelques peu décontenancé, car son timbre est plus que rocailleux, il est carrément caverneux (et je le dis comme ça pour rester poli, car sur certains passages, on se demande si notre bonhomme n’est pas en train de se racler le fond de la gorge afin de nous cracher au visage quelques bon gros glaviots résiduels !).

Mais bon, n’ayez pas peur, et écoutez donc l’excellent « Arvonia » pour bien vous rendre compte des capacités vocales de notre homme. Dans le genre pour moi, c’est la bombe de l’album, ni plus ni moins ! Puis au fur et à mesure que se déroule cette jolie galette burnée, il devient clair que ce gosier (bien arrosé au houblon depuis lurette, sans aucun doute !) colle à merveille avec l’ambiance générale de l’album, qui n’accuse que 39 minutes au compteur. C’est un peu court certes, et c’est peut être là que le bât blesse pour moi. Avec un quart d’heure de rab et de ce calibre, je n’aurais pas cette vilaine impression de rester sur ma faim (vivement ce foutu barbecue tiens ! Hey Jérémy, elles en sont où les braises ?)

Bien sûr, The Midnight Ghost Train n’est pas un groupe de rock prog (ouf !) et il faut que chaque compo soit ramassée et bien percutante (et c’est foutrement le cas, nom d’une volée de bois vert !!!). Ah oui, pour votre information, le groupe sera à l’affiche du Hellfest 2015 (pauvre Christine Boutin !). Aussi, d’après ce que j’ai pu lire ici et là, leurs prestations sont intenses, avec des musiciens toujours à fond sur scène, pour une bonne grosse claque garantie à l’arrivée !

En bref, The Midnight Ghost Train écrase tout sur son passage, le gang ricain est terrifiant de pesanteur, un peu à l’image de ce personnage inquiétant au faciès d’Ed Gein sur la pochette (il y a quoi au fait dans cette vieille bicoque délabrée ? La famille tronçonneuse au grand complet ?). Une grosse baffe certes, mais une gifle de plomb agréable, comme on devrait en prendre plus souvent tiens ! Un groupe à découvrir pour tout amateur de rock lourd et poisseux à souhait, et à ranger dignement aux cotés de Kyuss et de Red Fang.

Et si l’écoute de cette petite bombe est accompagnée d’une bonne bière et d’une viande bien saignante, alors c’est encore mieux ! Sur ce, je vous laisse, car je crois bien que mes côtes de bœuf sont en train de cramer, merde alors… Putain tu fais chier Jérémy !!!

Rodolphe Lambert (8/10)

http://www.themidnightghosttrain.com/

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