Tangerine Dream, une histoire part 3 : « Zeit » (1972)

Tangerine Dream Zeit

Tangerine Dream – Zeit (Ohr 1972)

Pour certains, « Zeit », c’est un peu le Monolithe noir intimidant et froid de Tangerine Dream, l’album le plus incompréhensible entre tous, le truc impossible à écouter jusqu’au bout avec ses presque soixante-quinze minutes au compteur, non pas que la longueur soit extraordinaire, mais parce qu’il paraît trop difficile à beaucoup de s’y plonger tout ce temps sans ressentir l’envie irrépressible d’en ressortir pour prendre un grand bol d’air salutaire et déstressant. Bref, on fait de « Zeit » une épreuve, un exploit, un défi. Oui, j’admets comprendre ces auditeurs-là, ces fans pensant que « Zeit » est avant tout une affaire de courage. Il est vrai que « Zeit » se mérite, que c’est un long marathon d’audition. Mais tout comme pour « Electronic meditation« , n’en faisons pas non plus un extrême de la musique électronique. Il y a très facilement bien pire à supporter dans le genre si on se donne la peine de chercher un peu. En fait, il est tout à fait aisé de tenir sur la longueur à l’écoute de « Zeit », il suffit de se laisser porter par la musique, immergé dans ses innombrables et changeantes nuances. Pas de batterie surexcitée à craindre, pas de guitare ultraviolente à redouter, « Zeit » est le domaine de la musique distendue, expansée, sans accroc jusqu’à perpétuité. Aucun risque pour les tympans, même si on peut se perdre dans cet océan sonore. C’est même le but assigné de cet album, toucher du bout de l’oreille l’infinité du Temps.

Je me souviens avoir lu que « Zeit » était de tous les albums de Tangerine Dream moins aimé de Jerome Froese. Ceci ne m’étonne en rien et qu’on me permette d’écrire que j’en suis fort aise. En vérité, cela montre assez la dérive astronomique entre le Tangerine Dream qui philosophait sur la notion d’éternité et en tirait une musique à nulle autre pareille et celle que pratique le Tangerine Dream d’aujourd’hui, qui ne réfléchit plus sur rien et n’en tire qu’une musique qui n’est même plus l’ombre de celle du Tangerine d’antan. On me trouve trop sévère ? Dans mes lectures j’ai aussi lu que « Zeit » est un album qui peut être étudié et ré-étudié à l’envi et qu’on y trouverait toujours matière à découverte. Je ne peux qu’approuver au plus haut degré ce commentaire. Et je prolonge en demandant : qui aura l’audace de dire qu’un album de Tangerine Dream co-signé par Jerome Froese peut être étudié et ré-étudié à l’envi et qu’on y trouvera toujours matière à découverte ?

Voilà, tout est dit. Et c’est pour cela que « Zeit » mérite une attention toute particulière. Les amateurs de dark ambient music y voient leur album fondateur. D’autres considèrent que c’est du Eno avant Eno. Robert Rich et Steve Roach lui vouent un culte. Et Steven Wilson n’hésite pas dire qu’il s’agit là du meilleur album de tous les temps. Je n’irai pas moi-même jusque là mais, oui, c’est un album incroyablement original et gonflé. Quatre faces sans aucune trace de mélodie, de rythme ou de quoi que ce soit d’autre qui puisse charmer l’auditeur moyen, il fallait quand même oser. Un grand coup de chapeau aussi à Rolf-Ulrich Kaiser, qui a eu l’aplomb de publier l’album. Quelle grande époque que celle où une grande et belle idée comptait plus que l’argent qu’elle pouvait rapporter. Car « Zeit », on s’en doute, s’est mal vendu. Mais c’est sur le long terme que l’album a bâti sa légende.

Un fan de Tangerine Dream a écrit que « Zeit » est comme un grand trou noir qui vous attire peu à peu vers lui. Ce qui me fait penser à la pochette de l’album, où l’on voit un grand trou noir. Sauf que la pochette montre en réalité une éclipse solaire, autrement dit la Lune passant devant le Soleil. Aucun rapport avec le temps, à part que ça revient de temps en temps. Et au bas de la pochette, il y a bien sûr le titre de l’album : « Zeit ». Un seul mot, aussi bref qu’il puisse ce faire. Le contraire du contenu de l’album, aussi long qu’il puisse ce faire. Voulu ? Certainement. De fait, « Zeit » inaugure la liste des albums dont le titre tiendra en un seul mot et qui ira en continu jusqu’à « Cyclone ».

Outre d’être un opus radical sur l’éternité, « Zeit » est également l’album qui prépare ou ouvre peut-être déjà un autre temps pour Tangerine Dream, celui de son Age d’Or, même si celui-ci ne commencera réellement qu’avec « Phaedra » et l’introduction des séquenceurs dans la musique du groupe. Mais ça, on ne le savait pas encore à l’époque, même pas Froese et Franke quand ils acceptent l’entrée de Peter Baumann au sein de Tangerine Dream.

Peter Baumann est né à Berlin le 29 janvier 1953. Ses premiers pas dans la musique, et dans le monde du rock en particulier, se firent au sein de deux petits groupes locaux, avec Les Berlin-based Ants d’abord, dont il participe à la fondation en tant qu’organiste alors qu’il a 14 ans, puis avec les Burning Touch qu’il intègrera un peu plus tard, toujours en tant qu’organiste. Ces deux groupes n’enregistreront aucun disque. En 1971, Tangerine Dream, un autre groupe berlinois mais ayant, lui, déjà deux albums à son actif, se cherche un organiste, Steve Shroyder, son ancien claviériste ayant été poliment mais fermement invité à quitter la formation. Seul reste Edgar Froese, guitariste et fondateur du groupe, et Christopher Franke, batteur mais aussi grand adepte du VCS3 de la société anglaise EMS, un des premiers synthétiseurs accessibles aux musiciens de la scène pop et rock. Grâce aux bons soins du compositeur de musique contemporaine Thomas Kessler, qui fut en quelque sorte le mentor d’Agitation Free, l’ancien groupe de Christopher Franke, Tangerine Dream peut répéter dans un véritable studio d’enregistrement, ce qui est encore rare dans ces années. Celui-ci, situé dans la Pfalzburger Strasse à Berlin-Wilmersdorf, s’appelle le Beat Studio.

Tangerine Dream Froese Baumann Franke

Et c’est donc dans ce lieu que se présentera Peter Baumann un beau jour de l’année 1971, offrant à Edgar Froese et à Christopher Franke de devenir à la fois leur organiste et le troisième membre de Tangerine Dream. L’audition se passe bizarrement. Peter Baumann, 19 ans à l’époque, n’arrête pas de sortir des sons étranges et incongrus de son orgue Farfisa bon marché tout en démontrant une piètre capacité à en jouer acceptablement. Froese et Franke ne savent que dire à ce Hans-Peter Baumann (c’est son vrai nom). C’est alors que ce médiocre organiste se met à créer pendant une bonne vingtaine de minutes tout un tas d’effets insolites et variés avec la réverbération intégrée à l’ampli sur lequel son orgue est branché. Froese et Franke sont enchantés. Ils viennent de trouver le compagnon qu’ils cherchaient.

La première empreinte discographique du trio Froese/Franke/Baumann datera du simple Ultima Thule, sorti en février 1972 et composé d' »Ultima Thule – Part One » (3:25) et d' »Ultima Thule – Part Two » (4:22). Ce simple est basé sur le thème musical qui apparaît dans la partie centrale de « Fly And Collision Of The Comas Sola », un des morceaux du précédent album « Alpha Centauri« , mais le climat est ici plus bien proche du rock que de la musique électronique expérimentale. La « Part One » est dominée par la guitare d’Edgar Froese, branchée sur une pédale Fuzz dont tous les potentiomètres semblent avoir été mis à fond. La « Part Two » est plus calme, principalement axée sur des sonorités de mellotron.

Edgar Froese et Christopher Franke sont des personnes extrêmement intelligentes, cela ne fait aucun doute. Peter Baumann ne l’est pas moins, sauf que c’est à sa manière, avec son caractère propre. Il jouera un rôle majeur au sein de Tangerine Dream, mais tout compte fait, aura du mal à se fondre totalement dans le groupe, à la fois dedans et ailleurs, complètement ailleurs. Je parle là de ses absences soudaines et prolongées pour cause de voyage lointain où Froese et Franke, désemparés, se demanderont si Baumann est toujours de la partie. Tout cela n’ira pas sans problème et il devra même être carrément remplacé par Michael Hoenig lors d’une série de concerts en Australie. En bref, Peter Baumann aura toujours été un électron libre au sein de Tangerine Dream. Cependant, rétrospectivement, il est évident que Froese et Franke ont fait le bon choix, un excellent choix. Même si, au fond, Baumann roulera toujours pour sa propre marque.

Cependant, quel intéressant personnage que ce Peter Baumann. Qui sera le premier à se faire construire un système modulaire complet par une firme allemande, puis un autre chez une firme américaine, puis un studio d’enregistrement à Berlin, puis un autre à New-York, devenant producteur puis directeur de sa propre maison de disques, où ils sortira trois disques de… Tangerine Dream. Cela montre l’ampleur exceptionnelle du bonhomme. Et encore, je passe sur ses albums solos, les deux premiers sont juste fabuleux, mais n’anticipons pas trop. Enfin voilà, Peter Baumann, ce sera tout ça. Toutefois, pour l’heure Froese et Franke ne le savent pas encore, et l’intéressé non plus.

« Zeit » a été enregistré en mai 1972, dans le studio Dierks à Cologne, comme pour « Alpha Centauri ». Sauf que cette fois le studio devait ressembler à un véritable magasin de musique en tous genres. En effet, deux VCS3, un Moog 3P, plusieurs orgues, plusieurs guitares, quatre violoncelles, un jeu de cymbales et un vibraphone, ça commence à prendre de la place. Et c’est sans compter les musiciens eux-mêmes. Mais bon, il y a quand même quatre faces à mettre sur la bande, alors…

« Zeit », c’est bien indiqué, est un largo en quatre mouvements, un largo désignant une musique à jouer sur un tempo très lent. Autant dire que Tangerine Dream a conçu « Zeit » comme un album de musique classique… à la pointe de la modernité. Le premier mouvement, d’une durée de 20 minutes, s’intitule joliment « Birth Of Liquid Plejades ». Ici, Froese démontre encore son amour pour l’astronomie, les Pléiades étant l’un des plus beaux, sinon le plus bel amas ouvert visible dans le ciel nocturne. Et en fait de mouvement, il faudra plutôt parler là de trois pièces musicales enchaînées en plus d’être très différentes, le tout se résumant à ce principe : « Messieurs les invités, jouez les premiers ! ». Ce qui confère à ce premier mouvement une saveur singulière comparé aux trois suivants.

« Birth Of Liquid Plejades » s’ouvre donc sur l’étrangeté d’un quatuor de violoncelles prolongeant jusqu’à l’absurde certaines de ses notes, en faisant glisser d’autres, ou jouant ici et là des bribes de mélodie qui vont ensuite se perdre dans un chaos d’accords informels, bourdonnants et mouvants. C’est Peter Baumann qui a eu l’idée de ce quatuor. Apparemment et d’après les propres dires de Froese, le concept était que ce quatuor joue de concert la même fréquence de 440 hertz, ce qui correspond à un La3, avec une latitude de dérive d’un quart de ton. Il est clair que ce concept a évolué vers un jeu plus libre, tout en conservant cependant l’impression voulue par le projet initial. Et pour jouer ce semblant de partition, Tangerine Dream n’a pas eu à aller très loin pour trouver les musiciens adéquats. Le studio Dierks se situant à Cologne, ils ont très logiquement fait appel au Cologne Cello Quartet composé de Jochen Von Grumbcow, Hans Joachim Brune, Johannes Lucke et Christian Vallbracht.

Cet ensemble de violoncelles fait ensuite place, après sept minutes de flottements harmoniques aux confins de l’inouï, au gros Moog de Florian Fricke, leader de Popol Vuh. Il faut imaginer à l’époque l’impact visuel de l’engin sur les membres de Tangerine Dream, avec ses trois caissons remplis d’oscillateurs, de filtres et de mixeurs formant des constellations de potentiomètres rotatifs prêts à être manipuler vers une infinité de combinaisons sonores. En réalité, avec ses maintenant deux VCS3, ceux de Franke et de Baumann, Tangerine Dream n’avait pas à rougir, ces deux synthés ayant également d’énormes possibilités, grâce à sa matrice de modulation notamment. Possibilités qui seront d’ailleurs excellemment mises à profit tout au long de « Zeit ». Sauf qu’on ne joue pas d’un VCS3, il n’est pas conçu pour ça, son domaine relevant plutôt de l’exploration sonore débridée où il est hallucinant.

En revanche, le Moog 3P de Florian Fricke était parfait pour le jeu au clavier, d’où son invitation à jouer un solo dans « Zeit ». Celui-ci a d’ailleurs une sonorité assez étrange, ne cadrant pas vraiment avec la beauté, légendaire, des sons dont est capable un quelconque synthé Moog. Mais bon, la chose a peut-être été voulue ainsi. Il est à remarquer aussi que le jeu assez rapide de Fricke sur son clavier ne cadre pas vraiment non plus avec la langueur théoriquement associée au concept de l’album « Zeit ». Mais bon, ceci a peut-être été voulu ainsi également.

C’est après la quinzième minute que Florian Fricke et son gros Moog s’évanouissent dans les tréfonds du mixage, laissant le champ libre à l’orgue de Steve Schroyder. Eh oui, celui-ci ne faisait plus partie de Tangerine Dream, mais lui et son jeu au clavier si particulier ont tout de même été jugés indispensables dans l’élaboration du premier mouvement de « Zeit ». Et il est vrai que ses accords lents, lourds et profonds apportent une conclusion parfaite à la première face de l’album.

Les trois autres mouvements de « Zeit » sont nettement plus unis et cohérents. Deuxième mouvement de l’album, « Nebulous Dawn », d’une durée de dix-huit minutes, s’ouvre sur une sorte de corne de brume bientôt accompagnée par des vagues de vibraphone. La pièce se développe ensuite dans des nimbes de résonances métalliques, des nappes insondables d’orgue stellaire et des myriades de modulations émanant des deux VCS3. Il est ici facile de remarquer les immenses progrès de Tangerine Dream dans le maniement de ce synthé compact, difficile à maîtriser, mais d’une rare puissance. Fini les dents de scie à peine transposées en hauteur d' »Alpha Centauri ». On en est désormais à de vraies modulations de fréquences variées et plaisantes allant du simple bouillonnement au tourbillon sonore. Ceci ayant été accompli en l’espace d’un seul album, cela prouve un travail d’étude et de pratique acharné et méritoire sur ce prodigieux synthé.

Troisième mouvement, « Origin Of Supernatural Possibilities », d’une durée d’une vingtaine de minutes, nous accueillant avec des accords de guitare froesienne, semble donc annoncer une pièce musicale moins énigmatique que les mouvements précédents. Impression fort trompeuse. Car plus le morceau s’avance et moins il est possible d’y comprendre quelque chose. Quand ce n’est pas à des attaques d’orgue cosmique, c’est à des marées de voix de natures inconnues qu’il nous faut échapper, le tout environné d’une rythmique bizarre, comme celle d’un moteur flasque forgé dans le chewing-gum. Oui, et encore oui, j’ai bien parlé d’un rythme. « Zeit » n’est donc pas, comme beaucoup l’écrivent trop souvent, qu’une grande chose ennuyeuse et informe. On y trouve même un rythme, tel un battement de coeur venu du fin fond de l’univers.

Le quatrième et dernier mouvement de « Zeit » s’intitule… « Zeit », d’une durée de dix-huit minutes. Est-ce une manière de souligner l’importance de ce mouvement sans oublier les trois autres ? Est-ce une façon de dire que « Zeit », le largo, aurait pu se résumer à « Zeit », le morceau ? Toujours est-il que ce dernier mouvement est le plus éthéré, calme et profond de l’album. On y retrouve, telles de fidèles amies, les voix mystérieuses du troisième mouvement. Mais le climat est plus posé, serein, paisible, quoique toute une faune de bruissements étranges viennent tournoyer autour d’une sirène intergalactique. Mais rien y fait, le sentiment d’infini de l’éternité nous a gagné, nous dispensant son enseignement de quiétude sans mélange. La guitare de Froese joue ses dernières notes à peine effleurées, le vibraphone de Baumann émet ses ultimes vagues d’harmonies célestes, et le silence vient lentement, nous laissant encore tout songeur.

Zeit Editions

Julian Cope déclare avoir écouté largement plus de mille fois ce « Zeit » que d’aucuns trouvent imbuvable. Quel dommage que les fines oreilles des uns ne puissent servir aux autres. Ils trouveraient dans cet album cette poésie à la fois subtile et pourtant si présente que je n’ai pu décrire, faute de mots pour l’exprimer. A moins qu’il faille décrire tout ceci sous la forme d’un vaste tétraptyque, à la manière des toiles d’Edgar Froese, pour mieux faire comprendre la beauté indéfinissable de « Zeit ». Quatre faces dédiées à l’éternité, trois musiciens en quête d’absolu, « Zeit » restera comme l’oeuvre indépassable d’un Tangerine Dream au meilleur de sa mission d’exploration des sons. Car comment aller plus loin ensuite ?

« Zeit », en album du bout du bout du bout de la route, est une impasse magnifique, téméraire et grandiose. Qu’on y songe un instant, deux ans auparavant Tangerine Dream peinait encore à se distinguer des autres groupes allemands et le voilà maintenant créateur d’un album sans équivalent et sans égal depuis. Oui, comment poursuivre au-delà ? Vers quels autres infinis se tourner ? Malheureusement, le propre de toute impasse est d’obliger à un retour en arrière. Heureusement, il y a des bonnes manières de le faire…

Frédéric Gerchambeau

http://www.tangerinedream.org/

[responsive_vid]

3 commentaires

  • bnj….. , ultra passionnant…..! j,ai parcouru le récit de zeit , impressionnant ! je m,intéresse de très prés a ce groupe , et écoute depuis 1977 ! ainsi que Klaus Schulze ….dans la méme « veine ». ce Baumann , une « denrée » rare . cdlt jp .

  • wxyz

    Bravo c’est un juste résumé de ce double album somptueux. Cette pochette et ses tableaux mystérieux et intrigant qui m’ont fascinés depuis mes 15 lunes.
    Un album avec lequel j’ai voyagé loin très loin et ce depuis longtemps, depuis je ne touche plus aux substances illicites mais il m’emporte toujours au confins des rêves.

  • LAMRI ALAIN

    Très bon commentaire. Génial ! Il donne envie de redécouvrir cette oeuvre historique dans l’histoire de ce groupe mythique qu’est TANGERINE DREAM. Ce qui me fascine avec cet album c’est l’incroyable culot de ces musiciens à l’époque ! Qui oserait aujourd’hui à briser ainsi les tabous, sortir de la norme, des sentiers battus. Il fallait un sacré courage, une sacrée volonté pour pondre un tel chef d’oeuvre. Oui je dis bien chef d’oeuvre car pour moi et sans jeu de mots, ZEIT est intemporel. C’est un pilier de la musique moderne et FROESE et ses acolytes ont ouvert avec ce double album et les suivants, la route de la musique électronique moderne même si celle si s’est depuis longtemps perdue dans les méandres de la facilité avec la nouvelle lutherie électronique d’aujourd’hui. Rappelons-nous qu’à l’époque, régler un VCS3 ou autre zither s’apparentait à un véritable tour de force. Bravo à Frédéric Gerchambeau. Signé AL un ancien de CRYSTAL LAKE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.