Quanah Parker – Quanah !

Quanah !
Quanah Parker
2013
Diplodisc

Quanah Parker - Quanah !

Quanah Parker (né aux environs de 1845) fut l’un des plus éminents chefs Comanches. En raison de l’extermination systématique par les blancs, entre 1860 et 1870, des bisons (qui constituaient alors la principale ressource de cette tribu et jouaient un rôle capital dans sa vie quotidienne), la colère des Indiens fut sans pitié à l’encontre des chasseurs qui tombèrent entre leurs mains. A la tête d’environ sept cent guerriers, Quanah décida même d’attaquer en 1874 un camp fortifié de ces serial killers animaliers à Adobe Walls. Devant la supériorité de ses adversaires, l’assaut échoua malheureusement et notre valeureux guerrier finit déporté en Oklahoma où il mourut, dans la misère la plus totale, le 23 février 1911. Le groupe italien qui s’est choisi ce glorieux patronyme et que nous allons vous présenter fait partie des combos qui auront attendu très longtemps avant de sortir un disque. Apparue en plein revival néo-progressif des eighties, la formation aura multiplié les concerts (généralement bien accueillis) dans la région de Venise avant de splitter, à la fin de l’année 1985, pour cause de divergences musicales.

A l’initiative de son claviériste et mentor, Riccardo Scivales, le gang transalpin s’est toutefois reformé en 2006 avec un nouveau line-up et il nous offre enfin aujourd’hui son premier opus, sobrement intitulé « Quanah ! ». Désormais épaulé par Elisabetta « Betty » Montino, dont le chant évoque un mélange improbable entre Stella Vander et Kate Bush, par le très lyrique Giovanni Pirrotta à la guitare électrique (dont le son est proche de celui du divin Andy Latimer), par l’efficace Giuseppe Di Stefano à la basse ainsi que par le solide Paolo « Ongars » Ongaro derrière les fûts, le bon Riccardo, auteur de l’ensemble des titres, pioche ses cartes mélodiques dans des donnes très variées.

C’est ainsi que si le très onirique morceau d’ouverture « Chant Of The Sea-Horse », au piano classique et aux vocalises féminines diaphanes, évoque les fastes d’Offering, la suite du CD (joli digisleeve, ma bonne dame) s’ébat dans des terrains de jeu très divers.

Les autres chansons évoquent en effet tour à tour Happy The Man et le Camel des late seventies (« No Time For Fears »), le Genesis de « Duke » (« Asleep »), le Marillion de l’époque Fish (« After The Rain ») et même notre Minimum Vital national (« Quanah Parker »). Que de références flatteuses, donc, pour un opus qui, à défaut d’être un chef d’œuvre, mérite assurément le détour.

Bertrand Pourcheron (7/10)

http://www.quanahparker.it/

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