Mike LePond – Silent Assassins

Silent Assassins
Mike LePond
2014
UDR Music

Mike LePond Silent

Bassiste du fameux combo de power/prog américain Symphony X, Mike Lepond sort, avec « Silent Assassins », son premier album solo. Pour cela, il s’est entouré de musiciens chevronnés. Citons son acolyte Michael Romeo à la six-cordes, aux claviers, mais aussi aux batteries programmées (!!!), le vétéran Alan Tecchio (Watchtower, Hades) au chant et enfin Metal Mike (Halford, Testament) aux guitares additionnelles. En un mot comme en cent, cet opus est clairement un hommage aux artistes qui ont influencé Mike dans le monde du metal. Dès l’ouverture, il est en effet évident que nous sommes bien loin d’un nouvel exercice de style progressif avec moult soli et ruptures de rythme, même si les choeurs très travaillés se rapprochent de l’univers heroic fantasy du power metal (« Apocalypse Rider » et « Oath Of Honor »). Ce millésime 2014 évolue, tout au contraire, pied-au-plancher dans un univers qui fleure bon la bière, la sueur et le cuir. Comme nous vous l’avons déjà précisé, les vocaux sont assurés par Alan Tecchio. Celui-ci avait sévi, il y a près de trente ans, au sein de Watchower, groupe tech thrash devenu culte ! Et nous sommes bluffés ici par sa prestation sans faute et pleine d’entrain. Certes, il ne monte plus aussi haut dans les aigus qu’autrefois. Toutefois, force est d’admettre que son gosier de braise est toujours très convaincant.

Mike LEpond

De manière à pondérer les assauts métalliques, un synthé par-ci (« Red Death ») et des ouvertures acoustiques par là (« The Quest », « Masada » et « The Progeny ») permettent de reprendre son souffle. Sur « The Quest », on est même surpris par un motif de danse (type gigue avec violon) qui entrecoupe les passages pêchus. Quant à « Masada », c’est une ballade onirique au refrain calibré pour être repris en choeur lors des concerts. Même si LePond ne fait pas un étalage outrancier de ses talents de bassiste, son instrument obsédant est omniprésent, façon Mårten Hagström de Meshuggah ou Steve Harris d’Iron Maiden. Et force est de reconnaître qu’il ajoute une tension non négligable au magma métallique.

Les guitares rythmiques galopantes en tremolo sont aussi de son fait, une manière de plus de montrer que c’est bel et bien lui qui est à l’inititative de cet hommage au heavy metal « traditionnel ». Ce disque passe en effet en revue les différentes influences, dans le style en question, du maître de cérémonie (on citera entre autres Iron Maiden sur le véloce « The Quest », Accept sur le groovy « The Outsider », Judas Priest sur le galopant « Silent Assassins », Kiss sur le festif « Ragnarok » ou encore Helloween sur l’épique « Oath Of Honor »).

Un bien bel hommage donc à tous les combos qui ont bercé notre adolescence ou celle de nos parents et qui continuent à influencer une myriade de gangs actuels et à venir.

Lucas Biela & Bertrand Pourcheron (8/10)

https://www.facebook.com/mikelepondssilentassassins

3 commentaires

  • Tony

    petite remarque: Romeo joue des lead guitars sur cette album, pas les rythmiques. c’est Lepond qui a enregistré les guitares rythmiques.

    • Bertrand

      Bien noté, désolé pour cette coquille mais on a travaillé sans filet avec un promo numérique. Bonne soirée, Cordialement, Bertrand xx

      • Lucas Biela

        Bonjour Tony, merci pour ton commentaire. Je souhaiterais souligner qu’à aucun moment nous ne mentionnons que Romeo joue des rythmiques sur l’album. Dans le premier paragraphe tu noteras que la guitare lead lui est attribuée (« six-cordes »), tandis que l’avant-dernier paragraphe met l’accent sur le travail de LePond côté guitare rythmique. Nous te remercions beaucoup de nous lire. Bien à toi. Lucas

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.