Mercury Rev – The Secret Migration

The Secret Migration
Mercury Rev
V2
2005

Mercury_Rev-The_Secret_Migration-Frontal

Mercury Rev est un groupe qui mérite une attention particulière de la part des amateurs de belles mélodies planantes et sophistiquées. Depuis l’album « Deserter’s Song » en 1998 avec le sublime « Holes », nos américains n’ont pas leur pareil pour nous sortir des titres à tomber, de par leur originalité et leurs envolées lyriques. « All Is Dream » en 2001 confirmait l’approche quasi féerique que prenait leur musique. La voix du chanteur Jonathan Donahue y est pour beaucoup : haut perchée et comparée à celle de Neil Young pour sa tessiture, il chante tel un funambule sur la corde de la mélodie, à la fois hésitant et sûr de lui. Les guitares de Grasshopper Mackowiak sont souvent planantes, et accompagnent les titres en leur donnant une couleur rêveuse. Quant à la section rythmique, un peu en retrait jusque là, on la trouve beaucoup plus en avant sur cet album, « The Secret Migration », bon résumé des facettes du groupe avec plus de pêche cependant.

Ce sont les claviers (assurés sur le disque par le batteur Jeff Mercel) qui créent les atmosphères des morceaux, alliant la finesse et l’intelligence, créant un monde propice à la rêverie. « In A Funny Way » en est un bon exemple, on s’envole dans un univers enchanté, hymne à la nature. D’ailleurs, les paroles tournent beaucoup autour de ce thème et celui des animaux, comme sur les excellents « Black Forest (Lorelei) » (piano et basse prédominants avec effets sonores spatiaux et partie de batterie très Radiohead), « Secret For A Song » (planant à la Radiohead, piano mélodique, basse ronde, et effets sonores stratosphériques) et « Vermillion » (léger et fragile, avant de prendre une ampleur plus pop).

Mercury Rev est toujours surprenant ; les cordes se marient à la perfection avec leur univers, on y trouve aussi du mellotron, de la scie électrique… Un peu moins certes sur cet album, mais ce mélange Radiohead, Marillion, Coldplay (pour ne citer que ces 3 groupes) emmène ce groupe vers des sommets rarement, voire jamais atteints. Et même si on peut ne pas rentrer dans leur musique, on ne pourra pas leur reprocher d’être comme les autres.

Fred Natuzzi (9/10)

Site web : http://www.mercuryrev.com/

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