Lonely Robot – Please Come Home

Please Come Home
Lonely Robot
2015
Inside Out

Lonely Robot – Please Come Home

– Dans la famille « multi-instrumentistes hyperactifs », j’aimerais le père.
– O.K., fiston, je te donne le dernier disque de Neal Morse. Toi, en échange, tu me files le dernier projet de John Mitchell, « Lonely Robot ».
– Tiens papounet. A mon tour à présent, posséderais-tu la dernière livraison du Canadien Devin Townsend s’il te plaît ?
– Patience p’tit gars, on en parlera dans une prochaine chronique. Laisse-moi cependant te conter la légende de John Mitchell, leader de ce Lonely Robot décoiffant :

John Mitchell ne chôme pas. Guitariste d’Arena, chanteur et joueur de six-cordes pour It Bites, Kino (qui semble malheureusement en stand by) ou encore Frost*, le voilà qui se lance dans de nouvelles aventures musicales. Toujours bien accompagné, le touche à tout de génie s’offre les services du luxueux Nick Beggs (Steven Wilson, Steve Hackett, Lifesigns) à la basse, de Steve Hogarth (Marillion) aux claviers et aux chœurs ou encore de Heather Findlay (ex-Mostly Autumn) au chant. Cela dit, on peut cette fois parler de premier véritable album solo pour John Mitchell qui prend en charge les parties vocales principales ainsi que toutes les pistes de guitare (et quelles guitares !) de Please Come Home.

Pour la petite histoire, si vous voulez approcher le son si particulier que déploie le musicien dans ses nombreux soli excitants, sachez qu’il ne vous en coûtera pas un bras : John Mitchell, pas poseur pour un sou, s’est toujours affiché sur scène avec des modèles d’entrée de gamme. Comme il l’écrit lui-même sur sa page Facebook : « J’adore les bonnes guitares bon marché ! » Ainsi, après avoir testé des Squier (copies officielles de Fender) et des Cort (petites Coréennes débridées), notre Johnny semble à présent s’être entiché de classiques copies Les Paul de chez Epiphone (Gibson). La démarche apparaît comme louable en ces périodes de surenchère technique et de démonstrations tous azimuts. Foin de snobisme chez les Mitchell, de la musique, rien que de la musique. Et de la bonne en plus !

John Mitchell

Musicalement, on navigue en eaux connues : on croirait entendre le nouvel album de Kino ou de Frost*, On serait même en droit de se demander le besoin qu’avait notre stakhanoviste anglais de mettre au monde une énième entité progressive pour un résultat aussi attendu, bien que superbe de bout en bout. Certes, le son de guitare ainsi que le timbre de voix si particulier (proche de celui de Ray Wilson) de l’ami Mitchell (pas Eddy, l’autre) forment des climats reconnaissables entre mille.

On pourra donc conseiller ce magnifique nouvel essai à tous ceux qui ont déjà été convaincus par les précédentes productions du bonhomme. Un brin d’originalité aurait tout de même été bienvenu. Franchement, John, est-ce bien nécessaire d’accoucher d’un nouveau bébé à chaque fois qu’une nouvelle idée de chanson te titille ?

Christophe Gigon (7/10)

https://www.facebook.com/johnchristianmitchell

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