Lalu – Atomic Ark

Atomic Ark
Lalu
2013
Sensory Records

Lalu – Atomic Ark

Lalu est le bébé du claviériste prodige Vivien Lalu. Huit longues années après la publication du très prometteur « Oniric Metal », unanimement salué par la critique (et même élu « disque du mois » par nos confrères de Rock Hard), ce jeune français qui n’a peur de rien s’en revient aujourd’hui avec un nouvel opus qui va causer une sacrée déflagration dans le landernau prog metal’. Vivien s’est en effet entouré de sacrées pointures. Mais jugez-en plutôt par vous-mêmes : on trouve à ses côtés, tout en haut de l’affiche, Simone Mularoni (DGM, guitares), Mike Lepond (Symphony X, basse), Virgil Donati (Planet X, batterie) ainsi que Mike Andresson (Cloudscape) et Peter Wildoer (Darkane et James LaBrie) au chant. Impressionnant, n’est ce pas ? Et bien sachez, pour enfoncer le clou, que Jordan Rudess (Dream Theater) et Jens Johansson (Stratovarius) sont également venus jouer quelques parties de synthés (sur respectivement deux et trois morceaux) et que Marco Sfogli (James LaBrie) s’est fendu de quelques soli de six-cordes chauds comme de la braise.

Concept album dédié à la cause animale (la moitié des royalties sera ainsi reversée à l’association « Alerte Sos »), « Atomic Ark » nous offre dix compositions de haute volée qui vont vous filer le tricotin ! La majorité des titres ne dépassent pas les quatre minutes et privilégient l’efficacité à la démonstration stérile (donc nos malheureux lecteurs rebutés par la dernière œuvre en date du théâtre du rêve vont se régaler). On passe ainsi d’un power metal emphatique digne du meilleur Kamelot (le divin « Bast », aux violons romantiques et au final oriental) à un prog méchamment barré évoquant le meilleur Pain Of Salvation (le furieux titre d’ouverture « Greed »). Tous les morceaux s’enchainent avec une fluidité remarquable et des chansons aux structures aussi complexes et agressives que « War On Animals » et « Tatonka » (la liste est loin d’être exhaustive) décrochent le gros lot !

Cerise sur le gâteau, cette rondelle du feu de dieu s’achève sur une formidable pièce épique de 19’29 intitulée « Revelation ». Après une intro symphonique et cinématique à souhait (avec de superbes parties de piano classique dignes du meilleur Rick Wakeman), le groupe alterne, avec une rare maestria, les séquences lentes et dramatiques avec des passages plus énervés (le final proprement étourdissant). Servi par une production excellente, cet « Atomic Ark » s’impose d’ores et déjà comme un classique du metal prog’. Lalu vient décidément de frapper un sacré gros coup ! Excellentissime !

Bertrand Pourcheron (9/10)

http://vivienlalu.com/

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