Il Cerchio D’Oro – Dedalo E Icaro

Dedalo E Icaro
Il Cerchio D’Oro
2013
Mellow Records

Il Cerchio D’Oro – Dedalo E Icaro

« Tiens donc, et une nouvelle formation ritale, une ! » se surprend à grommeler malgré lui, d’un ton amusé, un chroniqueur littéralement enseveli sous les avalanches incessantes de nouveautés en provenance de la botte transalpine. Dans le cas présent, les origines de ce combo natif de la région de Gênes remontent à 1974 lorsque les frères Terribile (Gino à la batterie et Giuseppe à la basse et à la guitare) décident de monter un groupe en compagnie du claviériste Franco Piccolini. Malgré une pléthore de concerts, le trio ne parviendra malheureusement pas à décrocher de deal avec un label et ce n’est qu’en 1999 que l’écurie Mellow Records publiera, à titre posthume, un CD éponyme regroupant les meilleurs morceaux composés par la formation lors des années 70s. Fort d’un certain succès d’estime, ce CD donnera au combo l’envie de remettre le couvert et d’enregistrer, avec l’aide d’un duo de guitaristes, deux nouveaux opus baptisés « La Quadratura » en 2005 et « Il Viaggo Di Colombo » en 2008. Cinq ans plus tard, le groupe effectue son grand retour avec « Dedalo E Icaro ». S’ils ne possèdent certes pas la classe d’un Not A Good Sign, d’un La Maschera Di Cera ou d’un Höstsonaten, ces sympathiques musiciens italiens nous proposent ici un opus honorable.

Avec son progressif très propre sur lui, teinté d’effluves tour à tour méditerranéennes, hard seventies et floydiennes, Il Cerchio D’Oro nous offre huit compositions qui tirent honorablement leur épingle du jeu. Malgré un chant laissant quelque peu à désirer, l’ensemble s’avère globalement plaisant avec une six-cordes à la Gilmour (le morceau d’ouverture « Il Moi Nome E’Dedalo ») et des synthés agréablement volubiles, s’appuyant sur une rythmique au dessus de tout soupçon.

Certains morceaux vous feront même sans doute frétiller le muge (citons le très nostalgique « L’Arma Vincente », au piano diapré, ou le plus enjoué « Il Sogno Spetazzo »). Sans être (loin de là) le chef d’œuvre du siècle, « Dedalo E Icaro » devrait donc faire le bonheur des amateurs boulimiques de progressif italien.

Bertrand Pourcheron (6/10)

https://myspace.com/ilcerchiodoro

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