Hommage à Neil Peart et à Sean Reinert

Hommage à Neil Peart et à Sean Reinert
2020
Lucas Biela

Hommage à Neil Peart (1952 – 2020) et à Sean Reinert (1971 – 2020)

Triste début d’année pour le monde de la batterie. Deux de ses plus grands représentants nous ont en effet quittés, à près de trois semaines d’intervalle chacun. Tout d’abord Neil Peart, qui s’était fait connaître par son jeu dynamique et créatif au sein du power trio canadien, Rush. Puis Sean Reinert, dont les rythmiques complexes contribuèrent largement au tournant progressif de la formation death metal Death. L’un comme l’autre ont influencé des myriades de batteurs. Revenons sur les carrières respectives de ces deux monstres de la batterie.

Neil Peart

Quand Rush ont sorti leur premier album, celui-ci était très empreint du hard rock de Led Zeppelin. A partir de leur second album, l’entrée en scène de Neil Peart propulsa le groupe vers des horizons plus « progressifs ». Le groupe perfectionna ce mélange de hard rock et de rock progressif par la suite (les standards instrumentaux « La Villa Strangiato » et « YYZ »), pour ensuite incorporer des éléments new wave quand celle-ci était en vogue. On sentit par ailleurs à partir de la 2ème moitié des années 80 l’influence du batteur de Police, Stewart Copeland, imprégner largement le jeu de Neil Peart, en particulier sur l’album ‘Hold Your Fire’. A partir des années 90, entre deux albums de Rush, Neil lança sous le nom ‘Burning For Buddy’ un projet-hommage à une de ses influences, le virtuose mais caractériel Buddy Rich. Il convoqua pour l’occasion quelques-uns des plus grands noms de la batterie jazz et rock pour enregistrer avec l’orchestre qui accompagnait cette légende du jazz quelques-uns de ses plus grands titres. Le canadien participa lui-même à deux morceaux. Neil connut ensuite deux tragédies dans sa vie, la mort de sa fille, puis celle de sa femme peu de temps après. Il fit alors une pause dans sa carrière musicale, avant de revenir avec Rush pour quatre albums de plus, dont un constitué de reprises de groupes et artistes ayant influencé le trio. Le groupe se sépara officiellement en 2018, quand la maladie de Neil qui allait l’emporter était déjà en train de l’affecter. Outre ses talents de batteur, Neil était aussi le principal parolier de Rush, avec des textes qui forçaient l’admiration des fans du trio.

Sean Reinert

Autre batteur qui contribua à apporter une touche « progressive » au groupe qu’il venait de rejoindre, Sean Reinert. En effet, avec son collègue Paul Masvidal du groupe de death metal Cynic (qui n’avait alors que des démos à son actif), il rejoigna le groupe montant de la scène death metal, Death, en 1990. Ensemble, ils participèrent à l’iconique « Human », pierre angulaire du death metal technique. Cet album a permis à Sean de se faire un nom, et son jeu alternant fulgurance binaire et rythmes asymétriques contribua peu de temps après à une autre pierre angulaire, celle du jazz metal, avec le 1er album de son groupe d’origine, Cynic. Suivirent quelques années plus tard d’autres projets, comme Aghora, sorte de Cynic avec une voix féminine, et Gordian Knot, surfant sur le revival progressif des 90’s. Près de 15 ans après le légendaire ‘Focus’, Cynic se reformèrent, et Sean participa à deux nouveaux albums de la formation. Plus récemment, il venait de rejoindre la formation de rock progressif Perfect Beings avec laquelle il projetait d’enregistrer un album. Mais la Grande Faucheuse a eu malheureusement d’autres plans pour lui…

https://www.rush.com/band/neil-peart/

 

Un commentaire

  • Chris

    Merci de rendre hommage à ces 2 monstres de la batterie… Sean est mort jeune je trouve, quant à Neil sa vie a été une tragédie, et ce ne l’a pas empêché d’avancer…

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