H-Burns – Sunset Park
Yokanta Records
2023
Sandra Benyachou
H-Burns – Sunset Park
On ne présente plus H-Burns, de son vrai nom Renaud Brustlein, auteur, compositeur et interprète qui nous propose un folk rock américain à la française. Il nous offre avec ce neuvième album Sunset Park (titre inspiré du roman de Paul Auster) un magnifique voyage Californien. On prend la route volontiers même si on a déjà pris ce parcours auparavant. Du premier album Songs From Electric Sky en 2006, en passant par l’excellent Midlife en 2019 (qui recèle mon titre fétiche « Tigress ») ou encore le superbe hommage à Leonard Cohen avec Burns On The Wire en 2021, le style de H-Burns est reconnaissable. Il n’est pas surprenant mais pertinent à chaque fois. Ainsi H-Burns nous emporte à nouveau dans son univers, avec la superbe pochette de l’album peinte par Gilles Marey et qui représente la plage de Pacific City dans l’Oregon, et avec des morceaux mélancoliques.
On démarre le voyage par « Sunset Park » et on tombe tout de suite dans le charme de cet album. Vient ensuite « Blue Lights » plus rythmée. Mon gros coup de cœur arrive avec « Morning Flights » sublimé par les cuivres de Benjamin Lanz (collaborateur de The National, multi instrumentaliste), tout simplement envoûtant ! « Late Bloomers » séduit tout autant et nous plonge dans l’adolescence, l’insouciance … pour finalement nous faire comprendre que le temps passe, qu’il faut profiter de ces moments car tout nous rattrape, et cet effet léger ne dure pas…
Une belle collaboration voit le jour sur cet album avec un duo avec Dominique A sur « Dark Eyes ». Le titre mélange paroles en Français chantées par ce dernier rejoint en Anglais par H-Burns. Les deux voix chantant l’amour perdu s’entremêlent parfaitement avec beaucoup de sensibilité. Cet album nous emmène vers des horizons lointains, de façon douce ou plus rythmée; un road trip que nous n’avons pas envie d’arrêter tant les chemins sont doux et entêtants. Le morceau de clôture, « Movies », est de toute beauté tant par la sensibilité du piano que par sa deuxième partie plus électrique, une composition très riche et des paroles remplies d’émotion.
En somme, un album que je peux écouter en boucle sans me lasser tant H-Burns nous embarque avec sa voix suave dans ses mélodies célestes. L’auditeur passera par plusieurs sensations au cours de l’album grâce à des moments de douceurs ou à des envolées rythmiques. H-Burns, sans nul doute, impressionne à nouveau et peut se targuer d’être au sommet de la pop folk française « à l’américaine ». Il me tarde ainsi de découvrir ces morceaux sur scène et pour cela vous pourrez retrouver H-Burns dans une nouvelle tournée en France. Il s’arrêtera à Paris à la Maroquinerie le 08 juin 2023.