The Opium Cartel – Ardor

Ardor
The Opium Cartel
2013
Termo Records

Ardor

The Opium Cartel est le projet parallèle de Jacob Holm-Lupo, le leader du féérique White Willow. Il réunit entre autres, autour du maître de cérémonie (qui officie aux guitares, aux claviers, à la basse et aux percussions), des pointures aussi renommées que Tim Bowness (le divin vocaliste de No-Man et Henry Fool’s), Mattias Olsson (le batteur d’Änglagård , White Willow et Pineforest Crunch), Lars Fredrik Froislie (le pianiste de Wobbler), Ketil Einarsen (la flûtiste de Wobbler, White Willow et Motorpsycho) et, enfin, deux extraordinaires chanteurs en les personnes de Venke Knutson (une des dix pop singers les plus renommées en Norvège, à l’organe sensuel et onirique à souhait) et Alexander Stenerud (du groupe d’électro-pop Zuma, considéré par beaucoup comme le fils spirituel d’A-Ha). Quatre ans après la publication, sur Termo Records, d’un excellent premier album intitulé « Night Blooms », le combo effectue aujourd’hui son grand retour avec le superbe « Ardor ».

Cette œuvre ambitieuse impose la formation comme l’un des plus beaux fleurons de l’école art-rock scandinave actuelle. Composée de neuf pièces raffinées à souhait, cette cuvée 2013 développe la problématique existentielle de la fuite du temps, au travers de paroles très personnelles, parfois proches de la confession autobiographique. La musique gravée sur cet opus lorgne ainsi furieusement du côté de l’art pop et de la dream pop des eighties, représentée par des combos tels que Japan, The Blue Nile et Prefab Sprout : citons les magnifiques « Kissing Moon », « When We Dream » et « Silence Instead », à la lenteur planante et méditative, aux nappes spatiales de synthés et à la guitare acoustique bucolique.

Au-delà ce cette influence majeure, The Opium Cartel n’hésite pas, par ailleurs, à s’aventurer dans des contrées évoquant le meilleur A-Ha (celui de « Memorial Beach », disque de la maturité publié en 1993 et bourré jusqu’à la gueule de titres gorgés de feeling). Les morceaux se revendiquant de cette glorieuse influence (« Northern Rains » ou « White Wolf », pour n’en citer que deux) filent le grand frisson. Ambitieux, contrasté et abouti, « Ardor » constitue donc une œuvre de belle envergure qui mérite très largement le détour.

Bertrand Pourcheron (8,5/10)

http://www.theopiumcartel.com/

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