Melvins – Live To Acetate
Melvins
hird Man Records
Maintenant que ma platine vinyle ronronne tranquillement comme un vieux matou entre deux siestes et autres rêves érotiques, je peux me payer le luxe de siroter un live des Melvins comme un Blanc-Ménard au coin du feu. Qu’est-ce qu’apporte ce vinyle ? À vrai dire, rien. Certes le plaisir pervers de pouvoir se dégotter, enfin, ce format de geek, mais aussi de se rendre compte que la musique des Melvins gagne en galon avec le temps. Rien de neuf là-dedans, seulement des titres réactualisés à la sauce deux batteurs en simultanés, décuplant sensiblement le coefficient « grosse patate » avec un son plus actuel (je ne ferai pas l’affront de dire « moderne »). Ce qui donne cette impression, putain, que ça sort directement du studio. Et dire que les morceaux datent d’il y a plus de vingt ans ! Argh ! Pardonnez-moi mon père car j’ai péché ! Du plaisir brut, directement de Nashville, vous me recevez ? Ceux qui ont loupé les dates du Trabendo à Paris cette année peuvent se rattraper et prendre en même temps leur Ostie Big-Mac supplément sauce barbecue vanillée. Les morceaux sont des incontournables qui s’enchainent sans temps mort (sauf si vous êtes feignant au point de ne pas retourner la galette), et on a la nette impression de se retrouver dans la salle à en prendre l’accent du Texas. Merde, je n’ai rien à dire de plus. Je vois déjà ma très chère M supplier son cher et tendre de son regard de biche, et accessoirement rédacteur en chef de C&O, de commander une platine vinyle même s’ils ont plus la place chez eux, et d’inviter plus souvent ce cher chroniqueur qui parle de VRAIS groupes rock, non mais, c’est la stricte vérité quoi à la fin ! Et pendant ce temps, la mienne tourne, ronronne et ronronne encore… Habemus Papam !
Jérémy Urbain (8.5/10, cela va de soi)