Malya Saadi en concert à Paris, le 15 mai 2015
Malya Saadi au restaurant Royal Est de Paris, le 15 mai 2015
Deuxième concert que je vois dans le cadre d’une série d’événements organisés par le chanteur/guitariste Nassim Dendane au restaurant Royal Est, celui-ci s’annonçait tout aussi riche en surprises que le premier (compte-rendu ici). Déjà, l’omelette est cette fois-ci mieux cuisinée, et sans éclats de coquilles s’il vous plaît, une première surprise de taille ! Ensuite, j’apprends de la bouche de Nassim Dendane que le chaâbi (musique populaire d’Algérie) est habituellement chanté par des hommes. Je me prépare donc à assister à une performance rare ! Enfin, Laldja, une rédactrice chargée des communications externes dans son entreprise et qui m’accompagne dans mon attente, me confie que Malya s’est forgée une véritable réputation dans la communauté algérienne. Et moi de découvrir que ses prestations scéniques dans un pays qui loue pourtant tant le brassage culturel ne sont pas relayées par les media !
Dans l’assistance, pas de surprise en revanche, de nombreux habitués des rendez-vous « moyen-orientaux », que j’ai pu croisé entre les murs de ce même édifice ou du studio de l’Ermitage. Plus tard se joindra même Sanaa, la pétillante chanteuse en devenir. Mais avant qu’elle ne fasse parler d’elle, c’est Malya qui est au centre de toutes les attentions ce soir-là. Ainsi, c’est sur des rythmes tantôt chaloupés, tantôt gorgés du soleil d’Oran, que la pulpeuse jeune femme au sourire radieux, pose sa voix chaleureuse.
A sa gauche, le bassiste reste aussi imperturbable qu’un mime de rue. Ce qui n’est pas sans contraster avec le jeu habité de l’oudiste, dont les mimiques sur le visage (malgré leurs différences, les deux ont néanmoins en commun les mimes !) reflète toute l’énergie déployée. Ce dernier fait d’ailleurs partie des têtes connues puisqu’il s’était joint à Bania sur scène (compte-rendu ici).
A droite de la vedette de la soirée, des doigts parcourant un clavier avec vélocité permettent d’embaumer l’atmosphère d’un parfum de fantaisie et de légèreté, là où d’autres tout aussi agiles jonglent entre batterie, darbouka et cajón (« Hey, Mr Tambourine Man ! » a-t-on envie de fredonner en le voyant) pour offrir des cadences propices à la danse et à l’étourdissement. Devant nos yeux émerveillés s’est donc déroulée une belle tapisserie que cinq astres lumineux ont constellé de leur présence éblouissante.
Lucas Biela
https://www.facebook.com/malya.saadi
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