Les archives du live : le H-Band au Café de la danse à Paris le 5 janvier 2002
Quelle grande et magnifique surprise que ce nouveau concert du « H Band » à Paris ! En effet, je n’en attendais pas beaucoup plus que leur fort sympathique prestation au Divan du Monde en 1997, dans le cadre de la tournée « Ice Cream Genius », 1er album en solo du chanteur de Marillion. 5 ans se sont donc écoulés depuis (sans nouveauté discographique à la clef), mais avec un groupe qui a bigrement évolué, qui s’est enrichi de nouveaux musiciens (et pas n’importe lesquels, voir un peu plus bas !), mais aussi, et surtout, de nouvelles influences. Loin du Marillion d’aujourd’hui ou du rock progressif des conservateurs, le H band serait une sorte de fusion parfaite et résolument moderne entre pop music, psychédélisme, électronique version Trip-hop, voir même world music. Avec ce nouveau collectif, Steve Hogarth peu faire fie de ses frustrations créatives au sein de son groupe de référence (exprimées par l’artiste lui même au cours de diverses interviews), et laisser s’épanouir tout son talent de compositeur, que beaucoup mésestiment trop souvent et à tort. Autour de « l’homme aux milles visages », on retrouve quelques vétérans, dont Richard Barbieri et ses sonorités magiques de claviers, ainsi que le formidable guitariste Aziz Ibrahim (Stone roses) qui en aura bluffé plus d’un tout au long de la soirée avec son jeu innovant et bourré d’idées.
Steve Hogarth fera également un joli clin d’œil à son passé en interprétant « India », un titre de How we live (son 1er groupe d’appartenance avec les Europeans) où le percussionniste du groupe s’en donnera à cœur joie en frappant ses tablas comme un damné (tout comme sur le final de « Cage » qui reste pour moi l’un des moments fort de ce concert). Autre surprise (et grand moment !) quand le groupe entamera un instrumental complètement tripant du répertoire solo d’Aziz Ibrahim, sorte de délire psychédélique digne de Porcupine Tree, ici joué à la sauce moyen-orientale (Jimmy Page et Robert Plant devraient écouter ça !). Voilà, que dire de plus de ce concert au Café de la Danse sinon qu’il fut un total enchantement ? Steve Hogarth, ici plus charismatique et magnétique que jamais, semblait complètement à l’aise, détendu, sûr de lui, démontrant tout au long des 2h30 du set une folle envie de partager un grand moment de bonheur musical et d’intimité avec son public. L’ambiance entre les membres du groupe était excellente, les plaisanteries et autres private jokes fusaient dans toutes les directions…