KBB – Age Of Pain
KBB
Diskunion
Formation fondée par le violoniste virtuose Akihisa Tsuboy en 1998 à Tokyo (votre serviteur y était avec les membres d’Eclat, après avoir triplé sa dose quotidienne de bromure – on se calme…), KBB a préféré, pour de basses raisons mercantiles, ne diffuser son nouveau disque qu’au Japon via Diskunion (grande chaîne de disquaires nipponne) plutôt que de signer un deal à l’international avec Musea. Espérons qu’ils ne connaitront pas les mêmes déboires que leurs compatriotes d’Electric Asturias qui ont suivi une stratégie identique il y a un an de cela et qui s’en mordent aujourd’hui les doigts. Déjà auteur de trois albums studio publiés respectivement en 2000 (« Lost And Found »), 2003 (« Four Corners Sky ») et 2007 (« Proof Of Concept ») et d’un excellent live sorti en 2004 (« Live 2004 »), KBB est sans l’ombre d’un doute le meilleur gang japonais de ces dix dernières années. Ses œuvres brillantes et hautes en couleurs combinent en effet la puissance tellurique d’un Vienna avec la finesse mélodique du grand UK, le tout saupoudré de touches jazz-rock évoquant Jean-Luc Ponty.
Sa partition symphonique entièrement instrumentale s’avère des plus convaincantes, le combo excellant dans de longues suites labyrinthiques, riches en rebondissements et en surprises. A cet égard, « Age Of Pain » est sans l’ombre d’un doute la meilleure (et la plus originale) réalisation de la formation qui s’y engage dans huit longues pièces mêlant allègrement jazz-fusion (le tonitruant « Larks In The Air ») et musique expérimentale inspirée par King Crimson (« Vertical Divided Alone Man »). On y trouve même des envolées mélodieuses de violon proches tour à tour de Mahavishnu Orchestra, du folklore tzigane et de Vivaldi (« My Restless Heart »).
Le groupe a alors recours aux mille ressources d’une orchestration chatoyante pour orner ses compositions de couleurs délicates et subtiles, avec de magistrales envolées de violon de son mentor Tsuboy-san et de chatoyantes parties de synthétiseurs de Tochimisuru Takashi, l’ensemble s’appuyant sur une rythmique d’une rare subtilité (Dani à la basse et Shiron Sugano à la batterie). Bref, voilà un excellent disque de jazz-rock fusion qui va combler de bonheur tous les amateurs du genre. Le pied, quoi !
Bertrand Pourcheron (8/10)
tsuboy.internet.ne.jp/kbb/en/
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Programmé le 17 août dernier lors de la 15è édition de Crescendo à St Palais/Mer (17), au nord de Royan, ce fut, à mon avis (partagé par de nombreux festivaliers) le « top » du Festival comme cela
avait déjà été le cas, lors de leur visite initiale en France, au « Prog’Sud » 2008. Après leur concert (trop court hélas : 1h18 avec le rappel), « Tsuboy » et ses copains ont écoulé environ 200
exemplaires de leur dernier cd, disponible, pour l’occasion, en avant-première exclusive !
Salut,
Je les connais depuis 1998 et les ai vus plusieurs fois live au Japon et c’est un groupe excellentissime ! Mais là, grosse erreur stratégique au niveau contractuel : à part leurs concerts à
l’étranger, leurs disques seront introuvables en dehors du Japon sauf à des prix prohibitifs….