Half A Band – Epsilon Zero
Half A Band
Autoproduction
« 37 ans, guitariste médiocre depuis bientôt 30 ans, tour à tour batteur, puis bassiste et clavier autodidacte, je suis musicien dans divers groupes depuis une vingtaine d’années. » C’est ainsi que se décrit Olivier B., le créateur clermontois de Half A Band, qui est donc en fait A One-Man Band, la moitié d’un groupe qui serait constitué de deux personnes. Guitares aériennes, batterie lancinante avec brisures syncopées, voix berçante et synthés hantés. Tiens, c’est une description qui sied parfaitement à Pink Floyd ! Une entrée en matière des plus audacieuses pour notre artiste clermontois. Seul aux commandes de son groupe, Olivier B. brode des ambiances soyeuses, où se mêlent des claviers de toute beauté aux sonorités très diverses et souvent hantées, de très (trop) rares voix spectrales et relaxantes et des parties de batterie toujours élégantes. Cette diversité des claviers peut être davantage appréciée sur un morceau comme « Out Of The Blue », où on pense tour à tour à Pink Floyd, Supertramp, Marillion (Période Fish), Locanda delle Fate, Space Art et Yes dans le final à l’orgue. Les claviers sont également à l’honneur sur l’énigmatique « Staircase To The Moon », éberlués avant une transition ambiante vers un passage qui fait la part belle à une guitare criant sa douleur. Cette même guitare continue à exorciser ses peines, accompagnée de délicates notes de piano dans « Post Office ». L’on notera l’introduction de programmations oniriques donnant une touche moderne à cette œuvre d’une grande délicatesse (la transition à mi-chemin de l’écorché « Post Office », l’ouverture alarmée et les sonorités chipmusic 8-bit à mi-parcours du ténébreux « Ghost Town »). Une oreille attentive reconnaîtra par ailleurs un hommage guitaristique au « Boléro » de Ravel dans le final de « Epsilon Zero ». Puisant dans la kosmische musik de Tangerine Dream, le progressif pastoral de Genesis, le space-rock de Pink Floyd, et n’hésitant pas à mettre du neuf dans le vieux (mellotron, claviers vintage côtoient en effet des sonorités plus modernes), Half A Band est un voyage vers des contrées merveilleuses et magiques.
Lucas Biela (9/10)
Pas mal l’ambiance, de beaux développements instrumentaux. Mais le chant est trop amateur, la rythmique manque de précision. Belle intention, mais ne mérite pas 9 sur 1O à mon humble avis de psycho killer.
Merci Leatherface pour ton commentaire. Dans mon évaluation je me suis essentiellement attaché aux atmosphères, qui sont indéniablement de toute beauté. Elles font largement oublier les imperfections.
sonne bien !!!!
Merci Jorge.