Circus Maximus – The 1st Chapter
Circus Maximus
Frontiers Records
Circus Maximus, ce sont des norvégiens qui dispensent un metal progressif de haute volée n’ayant rien à envier aux plus grands noms du genre. En effet, Michael Eriksen (chant), Mats Haugen (guitare), Truls Haugen (batterie), Espen Storø (claviers) et Glen Cato Møllen (basse), tous forts d’une expérience musicale déjà bien établie au sein d’autres combos, signaient avec ce premier chapitre une réalisation extrêmement ambitieuse et aboutie. Dès l’origine, l’influence de Dream Theater et de Symphony X est évidente chez eux mais ils possèdent LA touche FM qui fait la différence. J’irais même jusqu’à dire que Circus Maximus est le chaînon manquant entre le metal progressif et la FM. L’excellent « Sin » plante le décor. Rythmes syncopés, mise en place technique, un chant de qualité, des chœurs appliqués et des musiciens qui évitent le piège du démonstratif pour se concentrer sur la mélodie. Ce titre sonne très Dream Theater, les suivants sont plus personnels même si les références sont claires. « Alive » est la parfaite démonstration que la combinaison hard FM et metal prog peut faire des étincelles. Ecoutez donc la mélodie et les chœurs, c’est du grand art. Premier gros morceau avec « Glory Of The Empire » (10′) qui commence doucement pour ensuite gagner en intensité. Mats Haugen à la guitare fait une démonstration de son talent en solo. « Biosfear » est le seul instrumental mais il remet les pendules à l’heure, nos gars sont loin d’être des manchots et ils le prouvent sur les 5 minutes de ce titre. C’est énorme ! Une petite ballade (« Silence From Angels Above ») au programme pour calmer le jeu, puis ça repart sur les chapeaux de roue avec « Why Am I Here » et « The Prophecy » deux morceaux costauds (le second étant plus prog avec un refrain qui tue) qui sont tirés vers haut par leurs séquences instrumentales flamboyantes (la partie de piano sur « The Prophecy » est juste magnifique). Enfin, arrive le monument « The 1st Chapter », une composition fleuve de 19 minutes. Cette fois-ci, ça sent le Symphony X à plein nez, mais qu’importe, tout s’emboîte à merveille dans cette pièce à tiroirs et aux multiples rebondissements. On peut faire l’impasse sur l’anecdotique titre bonus qui n’apporte vraiment rien. A noter que le mixage a été assuré par Tommy Hansen (Pretty Maids entre autres) et que la production est de toute beauté. Dire de Circus Maximus qu’il a pondu avec ce premier essai un véritable chef-d’œuvre relève de l’euphémisme. Superbement interprétée, ambitieuse et inspirée, la musique de nos norvégiens en faisait d’entrée de jeu une formation totalement incontournable. Et la suite s’est avérée plus qu’à la hauteur !
Denis Perrot (9/10)