Faith & Scars – Highway Ride

Highway Ride
Faith & Scars
2016
Autoproduction

Faith & Scars-Highway Ride

Du bon hard rock, on ne peut jamais dire non à ça, isn’t it ? Pour ma part, j’aurais de la difficulté à m’y refuser. Je suis tombé il y a quelques semaines sur l’album Highway Ride de la formation Faith & Scars et franchement je suis resté accroché. Le disque me rappelait inexorablement Kentucky, le nouvel opus de Black Stone Cherry que j’adore (une autre excellente galette du genre).

Étrangement, et surtout paradoxalement, Highway Ride me faisait aussi penser à la formation canadienne Nickelback, formation que je déteste pourtant par-dessus tout (la voix pearl jamesque de Chad Kroeger m’irrite au plus haut point et les airs bonbon du groupe me donnent la nausée). Cette impression de similitude vient surtout de la structure et du ton du refrain dans la pièce « One Way ». Mais outre ce petit accroc, force m’est de faire fi de cette comparaison, car la guitare de l’américain Brandon Hill est beaucoup plus complexe que celle de l’albertain Ryan Peake. La voix de Roger Liverman (l’ex-guitariste de Dizzy Parker), est également beaucoup plus agréable et plus texturée que le falsetto indigeste de Kroeger qui ne sait que chanter de la gorge sans nuance. En fait, Liverman possède le genre de voix que tout le monde apprécie : juste un peu de raucité, une belle puissance et une aisance quand vient le temps de se livrer. Un peu dans le genre de celle de notre regretté Scott Weiland (Stone Temple Pilot, Velvet Revolver).

Faith & Scars-band

Passé outre le constat que la musique de Faith & Scars soit très radiophonique, à l’extrême limite du « très commercial » (et que les paroles de la chanson « Highway Ride » soient très puériles), on savoure des airs comme « Not Worth Fighting For » et « Hero » comme l’on savoure un bon whisky sur glace, pénard dans son coin, à l’abri du tumulte urbain, sur le bord d’une table de petit pub tranquille sur le coin d’une petite ruelle passante. La liqueur maltée et la musique descendent alors tous seuls, sans effort. Et c’est bien agréable.

On se surprend toutefois à croire que la formation n’en est qu’à son premier album et que le groupe n’est formé que depuis janvier 2014, car la cohésion entre les membres semble très efficace. Tout coule naturellement, sans accroc, sans friction aucune. Pour l’instant, le groupe n’a à offrir que 5 titres. Mais ceux-ci sont tous plus efficaces les uns que les autres. Il faut donc s’en réjouir. Et puis, si la production de l’album est indépendante (ce qui a pour effet de limiter le financement pour un album plus long), cela n’affecte en rien la qualité sonore de chaque morceau. Tout est bien poli, bien taillé. Un vrai petit diamant !

Pour les fans de Black Stone Cherry, de Guns ‘n Roses et de Velvet Revolver (dont je suis), pour les amateurs de Shinedown, Alter Bridge et de Art Of Dying (avec lesquels les musiciens s’associent), Faith & Scars a quelque chose à vous offrir, soit une vingtaine de minutes de bon hard rock bien tassé et bien américain… « Mesdames et messieurs, en provenance de Raleigh en Caroline du Nord, veuillez chaleureusement accueillir Faith & Scars » [applaudissements et rumeur de foule à recréer mentalement].

Dann ‘the djentle giant’

https://www.facebook.com/FaithandScarsOfficial

https://faithandscars.bandcamp.com/releases

Chronique parue simultanément chez Clair & Obscur (Paris) et Daily Rock (Québec)

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