Nails – You Will Never Be One Of Us
Nails
Nuclear Blast
Ce qui a de bien avec Nails, c’est sa constance. Familiarité, sécurité, branlée. Allégorie de la violence faite main, une vraie devise, mieux une profession de foi. Faut-il s’attendre à autre chose qu’une déflagration juteuse et épileptique ? Diantre que non ! Est-il cependant bon de se prendre un parpaing de chantier dans la gueule, une voix vociférante, des plaques de lourdeurs et des saillies grindcore en l’espace de vingt petites minutes ? À ton avis ? Bien sûr que oui ! C’est court, en apnée et ça explose le potentiomètre de survie.
C’est maintenant devenu une habitude, sur une base triennale, les américains reviennent, commettent un acte de terrorisme sonore, enchaînent les dates et facilitent la fonte des glaces dans une mêlée sportive d’anthologie. Mention spéciale à la pochette satanico-hentaï signée Jef Whitehead (Leviathan), je crois qu’on a là la bonne représentation de l’impact squameux bouillant de You Will Never Be One Of Us. Parce que c’est quoi cet album ? Une décharge disloquée, des orifices qui se dilatent, des yeux qui se révulsent, des membres enserrés et de l’adrénaline injectée directement par intraveineuse. Condensé de brutalité appliquée, radicale et frontale, Nails est une punition abrasive qui réapparaît tous les trois ans, fait le ménage et c’est tout. Est-ce suffisant ? Oui. Faut-il s’étendre d’avantage ? Non. C’est tout.
Jéré Mignon
P.s : vous trouvez pas que les mecs de Nails ont de sympathiques gueules de Bisounours ?
Super la chronique. ouh la la la musique en revanche? c’est plus de mon age 🙂