Moongarden – Voyeur
Moongarden
Ma.Ra.Cash Records
Les Italiens sont capables du pire comme du meilleur quand il s’agit de rock progressif. Ainsi, Moongarden, fort de ses cinq albums, n’a jamais essayé de cacher l’énorme tribut qu’il doit à Genesis. Tout y est : les rythmes syncopés tout droit échappés de Foxtrot (1972), les arpèges cristallins jouant de mimétisme avec ceux de « Dance On A Volcano », sans oublier de faire mariner le tout dans des gangues de mellotron que Tony Banks lui-même n’ose plus depuis « Watcher Of The Skies ». Et le guitariste me direz-vous, eh bien, figurez-vous que c’est cocasse, mais il reproduit exactement le son qui était celui de Steve Hackett dans l’antique genèse.
Moongarden serait-il donc un ersatz ou bien un hommage à l’instar des excellents musiciens italiens de The Watch ? En fait, ni l’un ni l’autre. Au jeu des différences notables, relevons que la voix de Simone Baldini Tosi n’a rien à voir avec celle de Peter Gabriel, ni avec celle de Fish d’ailleurs. Original non ? Oui, sauf que cette manière rauque et « animale » de chanter les mélodies ne sied guère à ce genre de musique jouant avant tout sur les climats, ambiances et renversements émotionnels. Comme si Bonnie Tyler venait pousser la chansonnette chez Riverside, avouez que ça casserait quelque peu la magie de l’opération séduction.
L’autre point de divergence, positif celui-là, consiste en cette volonté de moderniser, quand c’est possible, les arrangements de titres dont les schémas ont pourtant déjà entendus chez Genesis. Il est vrai que l’usage de boîtes à rythme, séquences et autres loopers apporte à la mixture un petit goût d’imprévu qui n’est pas désagréable. C’est même souvent jouissif de pouvoir écouter de si vieilles sonorités mêlées à des tics de production si contemporains.
Au rayon curiosités, on a en magasin le titre « Baribiturates Gentleman » qui se permet, sans gêne aucune, de parodier les progressions d’accords de « Hold your Head Up » du groupe Argent (Deep, 1973) en y ajoutant un son de synthétiseur probablement samplé de l’infâme Bontempi B. 310.2 bien connu de Foss Patterson, claviériste de Fish, au grand dam des amateurs de Marillion.
Christophe Gigon
cristiano roversi tiens les claviers pas le chant c’est simone baldini qui est a ce poste !!!
Keep Calm and Listen Moongarden : c’est une erreur, et c’est corrigé 😉
Merci Monsieur Moreau, c’est une erreur de ma part. Je vous remercie pour votre lecture attentive.