Joel Hoekstra’s 13 – Dying To Live
Frontiers Records
2015
Joel Hoekstra’s 13 – Dying To Live
Bon, Joel Hoekstra, c’est quand même un allumé de la six cordes qui a œuvré dans Rock Of Ages, Night Ranger, Trans-Siberian Orchestra, Foreigner, et qui officie désormais – depuis la mi-2014 – au sein de Whitesnake. Et quand c’est le boss, en l’occurrence David Coverdale, qui vous pousse à sortir un album solo déjà dans la boîte, eh bien, vous faites le timide en appelant le groupe Joel Hoekstra’s 13, et vous invitez une brochette de comparses expérimentés dans votre style hard rock mélodique d’expression favori. Frontiers Records a l’habitude de nous proposer ce type de formule où l’on trouve une équipe de fines lames réunies autour d’un projet plus ou moins bien défini ou d’un nom. Et ici, le line-up est effectivement redoutable ! Imaginez : Russell Allen (Adrenaline Mob, Symphony X…) et Jeff Scott Soto (Journey, Yngwie J. Malmsteen…) au chant ; Vinny Appice (Black Sabbath, Dio, Hollywood Monsters…) derrière les fûts ; Tony Franklin (The Firm, Blue Murder…) à la basse ; mais encore Derek Sherinian (Dream Theater, Black Country Communion…) aux claviers.
Vous me direz que cela ne fait pas tout et je que n’arriverai pas, même en y mettant la plus mauvaise volonté, à vous contredire tout à fait, tant ce Dying To Live me laisse un peu sur ma faim. Certes, c’est un premier album. Oui, ça joue bien. En effet, c’est bien produit, par Joel Hoekstra lui-même. Cornegidouille, les compositions de JH sont bien écrites… Mais alors ? Eh bien, c’est trop épars pour me plaire totalement et pas assez complémentaire pour me séduire complètement malgré mon amour invétéré du genre. Allen et Soto sont de très grands chanteurs, mais ils sont employés dans des registres trop disparates pour donner l’impression de chanter sur le même album, au sein d’un même projet.
Néanmoins, il y a de grands moments sur cette galette. On alterne entre de l’excellent AOR (« Until I Left You », « Long For The Days »), du Dio (« Say Goodbye To The Sun », « The Only Way To Go » mâtiné de Malmsteen), du Blue Murder/Whitesnake (« Anymore »), du Rainbow (« Never Say Never », « Changes »), du Black Sabbath (« Dying To Live »), du Night Ranger (« Start Again », avec un solo époustouflant de Derek Sherinian ; le bonus japonais « Never Want »), une Power Ballad (« What We Believe », en duo avec la troublante Cloe Lowery, du Trans-Siberian Orchestra), et surtout ce « Scream » digne du meilleur JSS que vous pouvez apprécier ci-dessous, c’est cadeau !
Au final, un premier essai bien ficelé qui nous laisse espérer une suite un peu plus audacieuse. Et comme la section rythmique joue sur Capture The Sun, le prochain album de Hollywood Monsters, l’impatience gagne de pouvoir faire une comparaison déraisonnable !
« Scream, I wanna hear you scream…. »
Henri Vaugrand
Tiens, comme par hasard, « Scream » est le morceau que j’ai choisi pour mon « show » du 23 Novembre (sur iskc rock radio) 🙂
Et comme par hasard, c’est mon morceau préféré de l’album !
ben oui, les grands esprits se rencontrent !
C’est exactement ça, Lucas ! 🙂