Hommage à Greg Lake

« C’est la vie » : Greg Lake s’en est allé rejoindre son compère Keith Emerson…

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2016 touche à sa fin et ne cesse de nous enlever des musiciens et bon nombre d’êtres chers qui ont nourri nos rêves, ont provoqué nos émois ou plus simplement accompagné nos vies… C’est au tour de Greg Lake, Gregory Stuart Lake pour l’état-civil, de nous avoir quittés en ce 7 décembre, épuisé par une longue bataille contre le cancer. On va l’imaginer pressé de rejoindre Keith Emerson, envolé il y a quelque neuf mois… Greg Lake, c’est une figure qui s’impose dans le monde de la musique contemporaine et singulièrement dans celui du rock progressif. Et pour cause ! D’abord pour avoir participé au premier disque de King Crimson, souvent considéré comme le premier album de rock progressif. Malgré l’immense succès de In The Court Of The Crimson King, Lake ne restera que pour le second album : In The Wake of Poseidon. Car déjà, tournant conjointement avec The Nice, le groupe de Keith Emerson, un rapprochement s’est effectué qui donna naissance au premier véritable super-groupe : Emerson, Lake and Palmer.

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ELP creusera le sillon du progressif le plus pur, celui qui puise ses sources dans la musique classique. On ne relèvera pas la liste des albums d’ELP, mais j’en ferai ressortir trois : Emerson, Lake and Palmer, 1970 ; Tarkus, 1971 ; et, Brain Salad Surgery, 1973. Lake, brillant guitariste, apportera bon nombre de morceaux acoustiques – généralement joués au médiator –, inspirés du folklore et de la pop. Des titres qui mettront particulièrement en valeur sa voix chaude, profonde et troublante. Greg avait également rejoint Asia le temps d’une tournée en Asie, en remplacement d’un John Wetton dont il est proche vocalement et  musicalement (ex-King Crimson lui aussi). Lake était un excellent bassiste, très mélodique, un des rares à adopter sur certains titres une 8 cordes (l’équivalent d’une guitare 12 cordes). Le côté pop-rock de Lake sera encore plus développé sur deux très bons opus solos enregistrés avec son ami Garry Moore : Greg Lake, 1981 ; Manœuvres, 1983. On ne compte pas les participations à d’autres albums, ni le nombre de concerts donnés lors d’une carrière foisonnante émaillée par les retours à ELP, sous une forme où sous une autre, avec comme point d’orgue un concert en 2010 pour fêter les 40 ans de la création du groupe (High Voltage, 2010). À l’origine, le trio aurait pu se transformer en quatuor, en devenant HELP avec Jimi Hendrix, ou en travaillant avec Robert Fripp qui semblait intéressé… Une autre formule ELP, avec le batteur Cozy Powell enregistrera un album éponyme en 1986. Ne doutons pas que ces trois-là vont commencer les jams au paradis des musiciens, Hendrix et Moore pouvant les rejoindre pour de folles escapades… « Welcome Back My Friends To The Show That Never Ends… ».

Henri Vaugrand

http://www.greglake.com/

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