Dream Theater – Live At Budokan

Live At Budokan
Dream Theater
2004
Atco/Warner

Dream Theater – Live At Budokan

Avec le quatrième (et de loin le meilleur) disque live de sa carrière, dont la set-list est totalement différente de celle de ses prédécesseurs (bel exploit), Dream Theater s’impose comme l’un des plus grands groupes de scène de ces vingt dernières années. Le combo nous livre en effet, sur ce triple (!!!) CD enregistré le 26 avril 2004 dans la mythique salle du Budokan à Tokyo, la quintessence de son art. Mille fois mieux produit que son prédécesseur « Live Scenes From New York », le bien nommé « Live At Budokan » restitue ainsi brillamment la formidable pulsation musicale et émotionnelle des concerts du théâtre du rêve. Outre la quasi intégralité de « Train Of Thought », son dernier opus studio en date à l’époque, le gang new-yorkais y revisite avec maestria les principales pièces phare de son répertoire. Ouvrant les hostilités de manière tonitruante avec les furieux « As I Am » et « This Dying Soul », la formation puise, par la suite, dans l’ensemble de son œuvre.

On y retrouve ainsi cinq titres de « Six Degrees Of Inner Turbulence » (dont quatre chapitres de la longue suite éponyme), un épic tiré de « Scenes From A Memory » (le dantesque « Beyond This Life »), trois compositions de « Falling Into Infinity » ainsi qu’un morceau de « Images And Words » (l’incontournable « Pull Me Under ») et de « When Dream And Day Unite » (l’énergique « Only A Matter Of Time »). Le groupe fait par contre quasiment l’impasse sur le pourtant fabuleux « Awake », représenté seulement par un court passage de « Erotomania » sur le fulgurant medley instrumental « Instrumedley » (qui compile, avec une virtuosité affolante, des extraits de « The Dance Of Eternity », « Metropolis pt.1 », « The Darkest Of Winters », « YtseJam », « Universal Mind », « Paradigm Shift » et « Hell’s Kitchen »).

Pour le reste, du poignant « Hollow Years » (interprété dans une version notablement relookée) au gigantesque « In The Name Of God » (dont le crescendo final, sublimé par un solo de guitare gorgé de feeling, fait merveille), les musiciens cassent la baraque et s’éclatent dans des joutes instrumentales survoltées (« Endless Sacrifice », « Stream Of Consciousness », etc…). On tient donc là un très grand disque, à porter au crédit d’un groupe définitivement majeur.Tout bonnement indispensable !

Bertrand Pourcheron (9,5/10)

http://www.dreamtheater.net/

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