AmartiA – The Beast Within

The Beast Within
AmartiA
Autoproduction associative Toprod
2017

AmartiA – The Beast Within

AmartiA The Beast Within

Je vous l’avais annoncé dans ma chronique de l’album Delicately, AmartiA est ressorti de sa tanière. Voici donc The Beast Within, un album automnal dont la puissance et la richesse n’engendrent pourtant pas la mélancolie.

Plutôt que de verser dans la traditionnelle chronique, j’ai pris le parti d’y associer Vincent Vercaigne, le très disponible chanteur-guitariste et compositeur du groupe nordiste (ainsi que ses comparses pour certaines des réponses). Voici donc une chronique/interview que je vous livre et dans laquelle les questions (à rallonge car je tiens à vous exprimer mon avis) laissent transpirer mon ressenti plein de spontanéité sur cet album avec, en contrepoint, les réactions qu’il a suscitées chez AmartiA.

C&O : Salut Vincent, on se connaît depuis une douzaine d’années mais un peu comme des amis virtuels du fait que l’on ne s’est rencontrés physiquement que très épisodiquement. Désolé mais, au-delà de ta personnalité sans doute très attachante, c’est surtout la musique d’AmartiA qui a maintenu de mon côté le lien parfois ténu que j’ai gardé avec toi (il est vrai que les kilomètres ne facilitent jamais les choses). Du coup, les mots que j’emploie pour rédiger cette chronique sont plus faciles à être empreints de sincérité et d’indépendance d’écriture car non pollués par une amitié trop rapprochée même si je ne bloquerais pas sur quelques bières trappistes prises ensemble qui changeraient cet état de fait (rires) !

Depuis Maïeutics sorti en 2002 , AmartiA a fait preuve d’une progression régulière et apparemment inéluctable tout au long des trois albums qu’il a produits avec par la suite Marionette et enfin l’épatant Delicately en 2008. J’écris volontairement trois car In A Quiet Place en 2011, une relecture acoustique de titres précédemment sortis sur les trois CD précités et quelques covers, m’a semblé être une sorte de « best of chant du cygne » pour AmartiA dont j’étais finalement en deuil depuis près de dix ans jusqu’à ce jour. Peux-tu expliquer à nos lecteurs pourquoi ce silence décennal et comment tu as occupé tout ce temps libre musical que je n’imagine cependant pas si « libre » que ça ?

Vincent : Eh bien après la sortie de In a Quiet Place, je ne souhaitais plus continuer l’aventure avec AmartiA, suite au départ de notre chanteuse Britta, qui est partie vivre dans une autre région que la nôtre. Plus ou moins en même temps, notre label, Pervade Records, a mis la clef sous la porte. Cela n’a pas permis à In a Quiet Place de bénéficier, avec regret, d’une bonne promotion. Bref, je n’en pouvais plus, j’étais soulagé et en même temps assez triste de mettre un terme à ce groupe. J’en ai profité pour sortir mon album solo Cocoon, un album instrumental dans un style proche de Mike Oldfield et Peter Gabriel. Étant musicien professionnel, j’ai bien entendu continué de faire de la musique (cours de guitare, groupes de reprises, etc.). Ce n’est qu’en 2014 lors de ma rencontre avec Amandine Duwooz que j’ai commencé à penser à l’éventualité de reformer AmartiA. Si je n’avais pas rencontré Amandine, je ne pense pas qu’AmartiA aurait repris vie. Nous avons pris notre temps et aujourd’hui voilà, The Beast Within est sorti et nous en sommes très fiers.

AmartiA band 1

C&O : J’avais été très surpris de l’évolution vocale de Britta entre Marionette sur lequel je ressens toujours encore une certaine froideur dans sa voix et un Delicately étourdissant où elle a semblé se lâcher pour y apporter beaucoup plus de groove et de sensibilité mais je ne vais quand-même pas en refaire la chronique… Je dois donc avouer avoir été circonspect et presque inquiet pour toi quant à ta capacité de trouver une chanteuse (en l’occurrence, Amandine Duwooz) qui puisse remettre AmartiA sur les rails qui avaient été posés. J’aurais dû avoir plus confiance en tes talents de dénicheur de voix féminine, me rappelant que Britta avait déjà remplacé avec bonheur l’excellente Marielle qui officiait sur Maïeutics en 2002. J’en profite au passage pour te dire que, du coup, j’ai réécouté ce dernier avec beaucoup de plaisir car il y avait déjà à l’époque des putains de bons titres avec « Mother Suffering » ou « World » malgré une production un peu limite. Mais j’en viens à ma question : comment as-tu rencontré Amandine et en êtes-vous arrivés à reformer AmartiA ?

Vincent : J’ai rencontré Amandine au sein d’une comédie musicale qui se nomme D’Ombres Et De Sang à laquelle je participais. Le compositeur de ce spectacle (Sylvain Delannoy qui a d’ailleurs aussi fait partie d’AmartiA) m’avait plusieurs fois parlé d’Amandine avec enthousiasme. Elle s’est mise, par son intermédiaire, à écouter les albums du groupe et n’hésita pas, lors de notre première rencontre, à me dire à quel point elle appréciait la musique du groupe. Dans un premier temps, je lui ai proposé de faire un essai en acoustique, juste avec une guitare. En plus d’être une personne avec qui il est facile de travailler, Amandine a de grandes qualités et une très bonne oreille musicale. AmartiA était de retour ! Nous avons publié assez rapidement des vidéos en trio acoustique (piano/guitare/chant) sur notre chaîne AmartiAchannel pour annoncer notre retour, et nous avons progressivement écrit durant deux ans ce qui allait devenir The Beast Within.

C&O : J’ai pris une grosse claque sonore à l’écoute de The Beast Within. Je ne sais pas si tu as monté les « potards à 11 » mais les premiers titres, excepté l’interlude acoustique « Still Water » sont portés par des riffs énormes. Si j’avais eu des doutes quant à la capacité d’AmartiA de pratiquer le changement dans la continuité, ils se sont vite envolés. L’esprit de Delicately  est toujours présent mais ce dopage à l’EPO métallique lui donne une personnalité encore plus affirmée. As-tu changé de gratte, d’ampli ou échoué dans une cure de désintoxication à la caféine (rires) ? Également, Amandine me semble évoluer dans des tonalités plus basses que les chanteuses qui l’ont précédée et par là même renforcer le côté groovy d’AmartiA, voire même coller mieux à une musique plus metal.

Alors au final, qu’en penses-tu et est-ce que c’est ce qui vous a incités à singulièrement muscler le ton sur The Beast Within ?

Vincent : J’ai toujours aimé développer le côté metal dans AmartiA. Je pense que ce n’est pas nouveau, c’était déjà le cas dans Marionette (« Chosen One », « Revolution Der Marionette ») et Delicately  (« Hightech Human », « Spring Evolution »). Mais peut-être ce que j’ai vécu personnellement ces dernières années a eu une influence sur ma façon de composer, qui sait… J’ai aussi changé ma manière d’enregistrer mes guitares et j’ai pris un soin particulier à chercher le son adéquat pour cet album. Concernant les lignes de chants, Amandine pourra mieux t’expliquer son ressenti mais sache que rien n’est prémédité.

Amandine : Mis à part pour « Sudden Death », je suis partie des pistes instrumentales que Vincent, Cyril ou Seb m’envoyaient pour créer les lignes de chant. Elles sont venues très naturellement pour la majorité des titres. À force de les écouter, j’avais une mélodie en tête et je composais autour pour apporter quelques nuances. Je suis particulièrement fière des refrains de « Hiatus » et « Fortunée ».

C&O : Outre votre côté metal très affirmé sur The Beast Within, votre côté progressif s’est également développé. En effet, si vous avez coupé en deux « Bide Your Time », « The Beast Within » et « Sudden Death », totalisant plus de huit minutes au compteur, comportent aussi deux parties très distinctes au point que j’avais tout d’abord cru à l’écoute qu’il s’agissait à chaque fois de deux titres séparés. Est-ce délibéré de construire plus de morceaux progressifs à tiroirs ou bien, au moment de composer et de jouer, vous prenez tellement votre pied que vous n’avez plus envie que ça s’arrête ?

Vincent : Pour le titre « The Beast Within », sache qu’il a été composé avant la reformation d’AmartiA. J’ai eu cette idée de créer un morceau avec une certaine dualité, d’où cette séparation musicale entre les deux parties, ses ambiances de claviers planantes et sa fin instrumentale un peu plus agressive. Quand je compose, je pense toujours à l’émotion que le titre va créer chez l’auditeur. Et je ne peux pas nier que j’ai toujours été fan de ce genre de construction musicale. J’ai toujours apprécié les titres les plus progressifs de Maiden ou les premiers albums de Mike Oldfield, donc cela a forcément une grosse influence sur ma manière de composer.

Amandine : Pour « Sudden Death », nous sommes partis de la ligne de chant et de quelques notes au piano. Pour ma part, c’était évident, ce titre devait être le dernier de l’album, à la fois par rapport au texte et à son côté très progressif. L’ajout des instruments à corde (violon, alto et violoncelle) amène d’autres couleurs. Même s’il comporte en effet deux parties très distinctes, les deux me paraissent indissociables, contrairement aux « Bide Your Time » qui pourraient exister l’un indépendamment de l’autre selon moi.

Cyril : En fait, la deuxième partie de « Sudden Death » c’est un développement du refrain de la première partie sur lequel Vincent fait un magnifique solo de guitare. Quand j’ai travaillé sur ce titre ça a été une évidence, il fallait que ça sonne comme ça, une espèce de « mur du son » qui fasse un contraste radical.

AmartiA band 2

C&O : Le son est gros mais remarquablement produit avec un bémol toutefois, la voix d’Amandine m’apparaît parfois un tantinet sous-mixée lorsque le propos se fait plus lourd (les couplets de « Temper II: Temper Tantrum », « Bide Your Time Part 2 ») alors qu’il ne me semble pas que cela soit imputable à un manque de puissance de sa part. Quel degré d’investissement apportes-tu dans le mix et la production ? Comment se sont déroulés ceux de The Beast Within ?

Vincent : Nous produisons et enregistrons nos albums nous-mêmes « à la maison » avec nos propres moyens. A ce sujet, Top Prod n’est pas vraiment notre maison d’édition mais une Association qui gère nos ventes. Ainsi, The Beast Within n’est pas distribué mais n’est disponible à la vente que sur le site web d’AmartiA. Seules les parties de batterie sont enregistrées en studio, et cette fois-ci c’est DJP de « No Way Out Studio » à Tourcoing, qui a également mixé l’album et qui s’est occupé de les enregistrer. Le ressenti sur une production ou un mixage peut parfois être subjectif. Nous recherchons dans un premier temps quelqu’un qui s’investit dans le projet et qui apportera sa touche. Bruno, qui avait mixé les albums Marionette et Delicately, avait tendance à apporter des influences AOR et à mettre la caisse claire un peu trop en avant dans le mixage. DJP a une approche plus metal et actuelle sur la production mais c’est vrai que j’ai dû lui demander de monter le chant de temps en temps, c’est juste une question de perception ou peut-être avons-nous été un peu trop gourmands sur certains passages avec les couches sonores des instruments.

C&O : Vincent, comme à chaque fois, tu apportes avec bonheur ta voix dans les chœurs comme sur l’épatant refrain du très accrocheur et sautillant « Temper III: Hiatus » (Amandine a raison d’en être très fière). À ce propos, j’ai toujours été admiratif des groupes qui ont le secret des refrains accrocheurs et j’ai souvent été gâté par AmartiA dans ce domaine. N’as-tu jamais été tenté d’inverser les rôles et donc de chanter seul un morceau d’AmartiA avec Amandine en tant que choriste ?

Vincent : Merci ! Non pas pour le moment. Disons que pour l’instant l’occasion ne s’est pas présentée, mais pourquoi pas dans un futur proche (rires).

Amandine : C’est une très bonne idée ça ! Je note (rires).

C&O : Merci Amandine, je suis confus (rires). La légèreté et l’aérien continuent cependant d’avoir un droit de cité sur cet album avec « Temper IV: Tantrum Gone » et « Fortunée », des morceaux gorgés de sensibilité situés au cœur de la « Beast ». J’ai trouvé que cette partie rééquilibre efficacement l’album avant de repartir dans les riffs « décibéliques » pour un final « pachydermique twiné ».  Comment s’est passée la construction de la trame musicale de l’album ?

Vincent : Ces titres ont été composés par Cyril Carrette (claviers) et Sébastien Descarpentries (basse) ce qui explique pourquoi ces morceaux ont une connotation moins metal et cela permet effectivement d’équilibrer l’ensemble de l’album. Pour The Beast Within, nous avions en stock une bonne quinzaine de titres et ce qui n’a pas été utilisé sonne beaucoup plus atmosphérique et planant. Nous avons donc décidé d’utiliser les titres les plus rock et metal pour The Beast Within et de garder le reste pour l’album suivant que l’on aimerait sortir fin 2018 si tout se passe bien.

Amandine : Alors j’étais en train de chercher des mots à la hauteur de tes « pachydermique twiné » et « décibéliques » mais ça ne vient pas là… Pour le choix de l’ordre des titres, je trouve qu’il s’est fait assez naturellement, même si on a failli s’entretuer (rires). « The Beast Within » a été l’un des premiers titres sur lequel nous avons travaillé. Le dernier, « Temper », plein d’espoir, permet le passage vers « Fortunée ». Les « Bide Your Time » permettent de reprendre un peu notre souffle avant l’explosion finale frénétique, qui finit par laisser place à l’atténuation « bradychardique » des dernières notes… C’était juste histoire de placer des mots peu communs en « ique » (clin d’œil).

C&O : Amandine (ou plutôt devrais-je écrire « Amandique » ?), j’ai remarqué que tu es créditée de tous les textes. Quatre titres relatifs aux « Temper » sont liés. S’agit-il d’un album concept ou semi-concept ? Quels sont les idées et messages que tu as voulu faire passer ? Comment faites-vous l’alliance entre les textes et la musique ?

Amandine : Il s’agit d’un album semi-concept. Chaque histoire racontée s’inspire de mes expériences personnelles. L’écriture des textes en anglais et la création de lignes de chant étaient une grande première pour moi, et m’ont beaucoup apporté sur le plan personnel. Les cinq premiers titres de l’album sont tous liés par un même sujet. Ils retracent des passages de ma vie, de la désillusion à l’espoir, en passant par une remise en question. Cela m’a permis d’y voir plus clair dans mes sentiments, et de libérer la rancœur que j’avais en moi. Je préfère ne pas en dire davantage car je pense que chacun peut interpréter les textes à sa manière en fonction de son vécu. La piste 6 (« Fortunée ») de l’album est un titre en hommage à la petite Fortunée, qui a été emportée par un cancer de l’enfant en 2010. J’ai rencontré sa maman lors d’une prestation. C’est un texte qui se veut très positif et rassurant, et qui s’adresse directement à Fortunée. Les textes des « Bide Your Time » sont issus d’un rêve que j’ai fait, avec des images très précises d’un vieillard en pleine introspection, qui retrace les chemins qu’il a pris dans sa vie et qui font qu’il en est arrivé là. Lorsque j’ai entendu les premières notes de Vincent à la guitare, j’ai tout de suite repensé à ce vieil homme.

Pour une grande majorité des textes, j’ai travaillé en collaboration avec Guillaume Rue, qui m’apportait ses suggestions, ses idées, et ses corrections grâce à sa parfaite maîtrise de l’anglais ! Contrairement aux titres précédents, pour lesquels je me basais sur les instrumentaux pour créer les lignes de chant et les textes, j’ai pris part à la composition de « Sudden Death ». Je me suis posée un soir devant mon piano avec ce texte sous les yeux, et je me suis laissé guider par la mélodie que jouaient mes doigts sur le clavier…

AmartiA band 3

C&O : Brillante inspiration s’il en est. Désolé d’en revenir toujours aux comparaisons avec Delicately mais il était jusqu’à présent l’aboutissement d’AmartiA pour moi. La guitare a carrément pris le pouvoir sur The Beast Within, les claviers me semblant moins à l’honneur. Le durcissement du ton te semble-t-il devoir obligatoirement passer par la guitare mais aussi par une section rythmique survitaminée au détriment des claviers ?

Vincent : Les claviers ont été utilisés de manière complètement différente par rapport à Delicately, ils y sont beaucoup plus subtils et apportent un aspect beaucoup plus rythmique qu’une simple nappe. Si tu écoutes bien le travail de Cyril sur « Temper Tantrum », le clavier y est très présent ainsi que sur « Hiatus » où il y a un très bon solo de sa part. C’est certain, la première partie de l’album est beaucoup plus orientée guitare que la deuxième, qui comporte des titres comme « Fortunée » ou « Sudden Death » composés à la base au piano.

Cyril : Sur The Beast Within, j’ai beaucoup plus travaillé mes sons et j’ai cherché des sonorités plus agressives ou rythmiques. J’ai voulu les « salir » en utilisant des effets drive ou de saturation, ce qui rapproche certains sons de ceux de la guitare. Il y a aussi le fait que je me suis penché sur la synthèse analogique, ce qui m’a ouvert de nouvelles perspectives.

C&O : Voilà qui éclaire judicieusement ma perception de l’album. AmartiA est-il véritablement enfin stabilisé sachant que Quentin Daumal est votre batteur attitré alors que c’est Thomas qui a enregistré l’album ?

Vincent : J’espère bien (sourire) ! Il était prévu dès le départ que Thomas ne resterait pas au sein du groupe après l’enregistrement de l’album. Il nous a rendu service suite au départ de Nicolas (batteur sur les trois précédents albums) pendant la conception de l’album et a fourni un excellent travail sur The Beast Within. Nous n’avons rencontré Quentin que bien plus tard. Il était déjà fan d’AmartiA et souhaitait intégrer le groupe depuis un moment, chose que j’ignorais (rires). C’est désormais chose faite ! Ça sera bel et bien lui qui sera derrière les fûts sur notre prochain album.

C&O : Quel avenir envisages-tu pour AmartiA qui, malgré toutes les qualités démontrées sur album (et même sur scène puisque je vous ai vus une fois au Raismesfest), n’a jamais vraiment dépassé le cadre de la notoriété régionale si l’on concède le fait que la Belgique fait également un peu partie de votre région non ?

Vincent : Je vais être franc avec toi, je n’attends qu’une chose : qu’AmartiA soit programmé sur des festivals prog afin de pouvoir effectuer des premières parties de qualité pour avoir un impact médiatique et élargir notre public. Je suis assez admiratif de groupes comme Lazuli qui sont totalement auto-producteurs et qui ont l’air de s’en sortir correctement. Sans aucune prétention, je pense que notre musique est de qualité suffisante pour que l’on s’intéresse un peu plus à nous. Que l’on nous en donne l’occasion ! Mais je suis quand même fier d’en être à notre cinquième album. Nous n’avons peut-être pas fait de grandes tournées françaises ou européennes mais nous sommes toujours là, alors que d’autres ont déjà jeté l’éponge.

C&O : Effectivement, AmartiA peut être fier de cette renaissance flamboyante qu’il mérite d’exprimer plus largement sur scène. Enfin, y a-t-il une anecdote, un moment d’émotion ou funny particulier qui se soit produit pendant la genèse de l’album et dont vous me réserveriez l’exclusivité ? Bah, vous devez bien ça à un mec qui, finalement possède désormais par goût toute la discographie d’AmartiA, rien de moins que ça !

Amandine : Une anecdote… Seb aurait pu te parler des intro et outro de « Tantrum Gone », qui partaient d’une simple plaisanterie et n’étaient pas censés apparaître dans l’album… Ou bien de la pochette, qu’il a faite en quelques minutes à l’apéro… Non finalement ça on ne va pas le dire (rires)…

Vincent : Intro & outro que l’on appelait « Temper Porn » ? Ah oui, je m’en rappelle (rires). On ne va pas parler non plus de la fois où j’avais un t-shirt trop grand lors de la dernière séance photo et que vous étiez, toi et Sébastien, derrière moi à tirer dessus pour qu’il soit ajusté au corps ! C’est trop intime comme anecdote ça (rires).

C&O : OK, alors comme vous ne m’avez rien dit, rien ne sera non plus publié (rires).

Ainsi se termine cette chronique/interview pleine de franchise mais aussi d’humour qui concrétise la bonne récolte des graines semées par AmartiA sur Delicately alors que l’on désespérait d’en attendre le digne successeur. Ça fait d’autant plus plaisir qu’il ne s’agit pas d’un plat réchauffé mais d’un nouveau mets aux saveurs entêtantes et originales. Je m’imaginais savoir à quoi m’attendre de la part de mon groupe nordiste préféré et pourtant il a réussi à me surprendre dans le bon sens du terme. C’est que je prends mon pied quand un « band » qui m’a épaté parvient à réaliser par la suite l’alchimie parfaite entre ses racines et le blé nouveau.

Amis producteurs de festoch de rock/prog, vous êtes prévenus, AmartiA vous fait carrément les yeux doux avec sa musique classieuse (et moi, il m’a « cupidonné » le cœur), alors ne l’oubliez pas dans vos programmations.

Rudy Zotche

http://amartia.fr/

https://www.facebook.com/amartiaband/

 

3 commentaires

  • Bedrael le Barde

    Je n’avais pas trop accroché à l’époque de ton article sur « Delicately ». Et pour ce « Beast Within », c’est le coup de foudre.
    Merci pour cet excellente chronique / interview, Rudy, qui m’a fait porter une oreille plus attentive à ce groupe.

  • RUDY

    Salut à toi le ménestrel
    L’article sur Delicately était le »recyclage » d’un ancien article paru sur un webzine défunt (remis au goût du jour cependant). Peut-être que cela se ressentait ?
    Il est clair que « The Beast Within » a fait entrer AmartiA dans une autre dimension. Content que ça t’a fait entrer de plein pied dans leur monde.
    Musicalement.

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